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dimanche 10 mai 2015

Le Sgen-CFDT de l'étranger rencontre la direction de l'AEFE - 6 mai 2015



Une délégation du Sgen-CFDT de l’étranger composée d’Alain Schneider secrétaire général, Anne Marincic, Claudine Pierre et Ludovic Chevutschi secrétaires nationaux a rencontré la directrice de l’AEFE – Hélène Farnaud-Defromont accompagnée des principaux membres de la direction, M. Olivier Boasson directeur-adjoint, M. Michel Chanoux secrétaire général et M. Karim Samjee directeur des ressources humaines, au siège de l’AEFE le 6 mai 2015 (11h-13h).

Voici les quelques points majeurs abordés parmi ceux qui nous concernent particulièrement au Lycée Lyautey et au Maroc :

1-      Nous avons interrogé la directrice sur ce que l’Agence compte faire face à la perte de pouvoir d’achat (ISVL – avantage familial) un peu partout dans le réseau, ce qui suscite un très fort mécontentement.
 AEFE : « on le ressent, on le perçoit, on le comprend » ; « on cherche à ce que ça aille mieux » mais « on ne maîtrise pas le taux de change ».
On nous dit que « c'est tendu » et que l’AEFE doit porter sa contribution aux économies génrales. On veut éviter d’impacter le pédagogique et les personnels, et l’AEFE juge y être parvenue. Le MAE nous protège des effets les plus brutaux.
Pour l’ISVL, il y a eu 3 millions d'euros en plus dans l’enveloppe au 1er avril (impact sur la paie de mai) et il y aura encore 1 million en juillet.
La directrice insiste sur le fait qu’elle assume tous les choix qui sont faits dans le sens des économies.

Ainsi, le 9 avril (veille de l’anniversaire) tous les proviseurs des EGD ont été réunis, elle les a invités très clairement  à revisiter leurs budgets de manière loyale avec priorités pédagogiques. L’objectif est de préserver l'essentiel car Bercy est aux abois et cherche de l’argent par tous les moyens : on doit justifier l'existence du réseau à Bercy.
En réponse à la problématique lyautéenne, la directrice répond que l’indicateur H/E n’est pas le seul ; tout dépend des structures propres, et des enjeux spécifiques des établissements. Chaque établissement doit voir comment dégager des marges intelligemment.
L'énorme retard pris sur la publication des arrêtés sur l’avantage familial (celui sur les majorations familiales est paru) ne peut être imputé à l’AEFE et les choses devraient être réglées rapidement avec un point d’interrogation sur l’effet rétroactif de ces mesures pour les personnels pour des raisons juridiques.

À une observation sur le mécontentement croissant dans les établissements et sur des risques de préavis de grève pour le bac, la directrice a dit que ce serait scandaleux, incorrect vis à vis des élèves ; que ça se passera très mal car un tel mouvement ne peut pas être compris ; elle parle d'esprit de responsabilité.

2-      CHSCT : nous avons insisté sur notre exigence de voir se mettre en place des comités compétents pour traiter des conditions de travail, d'hygiène et de sécurité, pas seulement dans les services centraux, mais aussi dans les établissements.
La directrice a indiqué qu’elle avait communiqué en ce sens auprès des chefs d’établissement du réseau des EGD et qu’elle souhaitait bien qu’il existe un vrai lieu de dialogue sur ces questions au niveau local entre les équipes de direction et les représentants du personnel.
Donc rien n’empêche la création de vrais CHSCT dans l’établissement et au niveau Maroc ; au contraire même, ce type de dialogue est encouragé par la direction de l’AEFE.

3-      Application des nouvelles ORS (obligations réglementaires de service découlant du décret d'août 2014) et réforme du collège :
Pour la nouvelle compilation des heures, l’AEFE dit travailler établissement par établissement pour voir comment faire ; l’année 2015-2016 est une année de transition.
L’AEFE met tout en œuvre pour que, dans le réseau, nous puissions participer pleinement à la concertation sur les programmes qui commence cette semaine ; l’AEFE ne demandera pas une application mécanique et les enseignants du réseau doivent pouvoir témoigner de leur expérience notamment en ce qui concerne l’enseignement des langues.

4-      N’ayant pas entendu au niveau de nos établissements parler du plan d’orientation stratégique (POS), nous avons demandé s’il n’était pas que décoratif et s’il y avait un suivi :
La directrice affirme qu’il est un très bon outil qui guide leurs actions ; et qu’elle souhaite que les chefs d'établissements s'en emparent pour le projet d'établissement. Chaque direction peut le décliner localement mais il ne doit pas être vu comme un manuel d'application immédiate.
Le Plan d’action Maroc (voir http://sgenlyceelyautey.blogspot.com/2015/02/dialogue-social-17-fevrier-2015.html et http://sgenlyceelyautey.blogspot.com/2014/10/le-sgen-cfdt-sentretient-avec-philippe.html) n’est pas encore tout à fait finalisé : il y a eu une réunion il y a 3 semaines avec l'ambassade pour voir si tous les partenaires sont d'accord. Il sera validé ensuite par le ministre. C’est un objectif de l’AEFE que de mettre en place ce genre de plan : comme en Espagne, l'an dernier et prochainement en Allemagne…

5-      Dématérialisation du bac :
Nous avons notamment relayé notre regret que disparaissent les concertations. La directrice a paru étonnée : elle nous renvoie au service pédagogique avec qui nous demandons un rendez-vous.

6-      A propos du 25e anniversaire de l’AEFE, la directrice explique que si localement la plupart des personnels n’ont pas été impliqués dans l’événement (ce que nous avons regretté), tout a été fait pour que les enseignants soient aussi célébrés dans la mesure où les questions pédagogiques ont occupé une demi-journée et que beaucoup de choses vont encore avoir lieu jusqu’à la fin de l’année 2015.
Par ailleurs, elle nous présente deux projets numériques ambitieux, l’un en philo avec une plate forme opérationnelle très prochainement et en maths avec des applications aussi pour le 1er degré, pour lequel Cedric Villani s’est impliqué dans une coproduction avec une vingtaine d’établissements. Ces cours en ligne seront évidemment accessibles aux élèves. L’agence a eu le souci de mettre en valeur les initiatives du terrain. L'AEFE travaille à ce que ce projet se concrétise rapidement.

7-      Nous avons réitéré la demande d’une adresse mail pour tous les personnels de l’AEFE :
La Directrice explique que techniquement, mettre en place un adressage unique pour 135 pays, c'est très compliqué mais qu’on y travaille.
Elle affirme avoir néanmoins un contact réel et direct avec tous les personnels : lorsqu’elle vient dans un établissement, elle tient à rencontrer tous les acteurs et « c'est précieux ».

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