Pages

mercredi 17 décembre 2014

Le syndicalisme de terrain

Le syndicalisme de terrain : cette expression fait florès dans le contexte de la campagne électorale et à l'heure des bilans, chez nos concurrents, et chez nous.

Il va sans dire que c'est une manière de définir le bon syndicalisme, le syndicalisme efficace et qui produit du résultat. Il s'oppose au syndicalisme "virtuel", expression dévalorisante utilisée par nos concurrents pour dénoncer les autres, syndicalisme qu’ils ne pratiquent pas, cela va sans dire !



On fait du syndicalisme de terrain quand on est sur le terrain. Qui en fait ? Tous les syndicats ! selon son importance locale !
On fait du syndicalisme virtuel (?) par voie des réseaux sociaux, sites internet, blogs pour transmettre des informations, des propositions, donner son avis, s'exprimer, se faire connaitre et espérer convaincre. Qui en fait ? Tous les syndicats ! selon ses moyens !
On fait du syndicalisme dans les instances, paritaires, représentatives : Syndicalisme de terrain ? virtuel ? En font, surtout ceux qui sont élus et majoritaires. Fait-on alors du bon syndicalisme quand jamais on ne s'engage et toujours on s'oppose ?
On fait du syndicalisme quand on réfléchit, ensemble, qu'on produit des textes et définit des revendications, des propositions, par exemple sur l'école : Syndicalisme de terrain ? virtuel ?

Le bon syndicalisme se lit aux résultats : nos concurrents l'emportent encore largement. Ils ont en effet de bons résultats électoraux.
Le bon syndicalisme se lit aussi aux résultats effectifs : qu'en est-il notamment en termes d’amélioration des conditions de travail ? Qu'ont permis nos élus, largement majoritaires ?

Alors que doit-on à la FSU (d'après elle), dans les établissements du Maroc ?

D'après les professions de foi et les articles de leur site, le Snes-Maroc se targue "d'avancées notables du dialogue social des recrutés locaux au Maroc"? "Grilles salariales, perspective de carrière, augmentation du point d’indice ou création du statut d’AED sont autant d’avancées à l’actif du SNES-MAROC et de la FSU" !

Vraiment ? quid de l'UMT qui est le principal partenaire et le seul signataire des avancées du dialogue social ? quid du travail depuis des années de l'UNSA-AI notamment sur le dossier des retraites. 

On nous dit encore : "Des points sont encore à régler, tels que la complémentaire retraite des agents français de droit local, dossier mené par le SNES-FSU" !

Ah, le Snes seul à mener ce dossier ? étonnant ! Et l'UNSA ? et tous les syndicats lors de leur mobilisation début 2014 ?

Et que lui doit-on au niveau de l'AEFE ?

La FSU dit avoir obtenu (quelques exemples) :
- La fin de l'abattement de l'ISVL lors des congés maladie : ah ! toute seule ?
- L'augmentation de l'enveloppe de l'ISVL en 2012 : ah ! toute seule ? et en omettant de rappeler le combat inapproprié au moment de la refonte, la désinformation , les mouvements de grève vains ?
- L'ISAE à l'AEFE ? quoi c'est la FSU ? et le SE-UNSA ?
- Le recul de l'AEFE sur la mobilité forcée : ah ! l'AEFE l'a t-elle vraiment voulue ? désinformation ?
- La prise en compte de la souffrance au travail au CHSCT : ah ! la FSU à l'avant garde sur ce dossier ? La FSU, serait seule dans cette instance (le CHSCT, l'instance la plus représentative de l'AEFE avec 7 sièges permet au Sgen-CFDT d'être représenté!)

En revanche, depuis le temps que la FSU est majoritaire, pourquoi par exemple, n'a t-elle pas encore obtenu la fin des trois mois de faux résidents ? Pourquoi les indemnités spécifiques des CPE, COPSY et documentalistes ne sont-elles toujours pas versées ? Pourquoi, alors qu'elle a mis toutes ses forces dans le maintien des postes d'expatriés, ceux-ci ont-ils pratiquement tous disparu ?

Pourquoi annonce-t-elle quantité d'évolutions néfastes qu'elle dit "être dans les tuyaux", pourquoi agite-t-elle la peur plutôt que de vraiment informer et proposer ?

Pourquoi prend-elle l'habitude de lancer des appels à la grève, quitte à faire perdre un jour de salaire à des collègues de bonne foi, pour de pitoyables résultats en termes de nombre de grévistes (6% à Lyautey le 27 novembre dernier) d'ailleurs passés sous silence par le SNES-hdf, comme en termes de résultats.

Pourquoi n'use-t-elle pas de sa force (instances et terrain) et de son expertise indéniable pour pousser l'AEFE à pratiquer un vrai dialogue social qui pourrait permettre de vraies avancées ?
N'est-on pas en droit de demander des comptes à nos élus ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire