Ce billet est inspiré par la lecture de l'US (L'Université syndicaliste, magazine du Snes-FSU) reçue dans les casiers, dans le cadre de la campagne électorale, contenant un quatre pages correspondant à chaque catégorie, notamment "professeurs agrégés".
Certains d'entre nous ont réussi le concours de l'agrégation. Ils jouissent alors d'un traitement très particulier : gagner nettement plus et travailler nettement moins (15h face aux élèves au lieu de 18).
Or, désormais, tout enseignant titulaire doit avoir au moins un master 2.
Or, depuis très très longtemps, les certifiés et les agrégés ont les mêmes classes et font strictement le même travail.
Dès lors, comment comprendre le maintien de deux concours, et surtout comment comprendre qu'un syndicat qui se dit démocratique puisse défendre deux statuts au nom d'arguments tels : "faire respecter nos droits et nos statuts" ?
En quoi ces statuts ancestraux correspondent-ils à des droits et ce définitivement ?
Un droit n'est-il pas par nature juste ? Si ce n'est pas le cas, comment peut-on encore parler de droit ? Ne serait-ce pas un privilège ? Dont on n'hérite certes pas et pourtant !
L'intérêt général ne doit-il pas être la référence absolue ? Dans quelle mesure le maintien de deux statuts aussi inégalitaires sert-il l'intérêt général ?
Le Snes-FSU dit : "leurs compétences et leur formation sont indispensables à la satisfaction des besoins des élèves et à la maîtrise des évolutions du métier d'enseignant". Que veut dire cette phrase ? à quelle réalité renvoie-t-elle ? Et quel est le sens de cette autre phrase : "Les conditions d'affectations et d'emplois doivent respecter notre qualification disciplinaire de haut niveau." ?
Jamais, on ne se demande si ce concours apporte quelque chose (et quoi) à la qualité réelle de notre enseignement et à la pédagogie, mot qui n'est pas une seule fois utilisé.
Avoir le même discours que le Snalc ne permet pas de gagner des voix ; ainsi en CAPN des agrégés, la FSU perd un siège (au profit de FO) et le Snalc conforte sa position avec 2 sièges.
Le Sgen-CFDT conserve un siège (CTM, CAPN), avec moins de 10% de suffrages, ce qui est peu et ce qui est décevant.
Il nous faut cependant continuer à assumer fièrement notre volonté de construire une autre école qui ne soit plus fondée sur l'élitisme, il nous faut progresser en convaincant du bien-fondé de nos positions et de notre mode de fonctionnement.
http://www.electionseducation2014.fr/listes/les-resultats-elections-education-nationale-eap-jeunesse-sport/
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