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dimanche 26 janvier 2014

Négocier, c'est progresser (Frédéric Sève)

Éditorial de Profession Éducation, le mensuel du Sgen-CFDT, n° 225 (janvier-février 2014) 

http://www.cfdt.fr/portail/sgen/au-jour-le-jour/editos-profession-education/negocier-c-est-progresser-prod_188994 

DANS L'IMAGINAIRE SYNDICAL FRANÇAIS, et particulièrement dans la Fonction publique, la négociation suscite encore trop de prévention et de méfiance, comme si discuter avec l'employeur signifiait nécessairement en rabattre sur ses exigences ou accepter par avance un recul social.



C'est bien évidemment une croyance absurde. La négociation est le moyen d'action syndical naturel dans une démocratie moderne où les partenaires sociaux sont pleinement reconnus, et leurs intérêts considérés comme légitimes. Il ne s'agit pas de renoncer à la grève – elle reste nécessaire, notamment pour imposer un agenda social, comme le fera le Sgen-CFDT en faveur des personnels MLDS (Mission de Lutte contre le décrochage Scolaire) le 12 février.

Mais la vocation d'un syndicat est d'obtenir le maximum pour ses mandants avant de leur demander de se mobiliser. L'activité syndicale ne se mesure donc pas au nombre de préavis de grève déposés. Les discussions ouvertes par le ministère de l'Éducation nationale en sont la parfaite illustration. Dans le premier degré, elles ont permis des avancées qui complètent celles obtenues lors de la négociation du protocole social de mai 2013. L'ensemble est certes modeste, mais les gains bien réels et appréciables dans le contexte actuel.

À l'inverse, le blocage de la discussion dans le second degré, notamment à cause des réticences de certains syndicats à admettre la nécessité de réformer le décret de 1950, se fait au détriment des personnels. La posture d'intransigeance aura empêché – dans le meilleur des cas différé – une revalorisation catégorielle et une meilleure reconnaissance de ce « travail invisible », actuellement rémunéré de façon opaque, discrétionnaire, et notoirement insuffisante.

Négocier, c'est progresser, on vous le dit !
Frédéric Sève

3 commentaires:

  1. DROIT DE REPONSE

    Depuis plus d'un an, le SGEN-Lyautey, sur son blog, multiplie les attaques, insultes et contre-vérités à l'égard d'autres organisations syndicales de l'établissement et en particulier SUD-Education.
    De part notre fonctionnement, nos revendications et nos actions, nous sommes différents et nous assumons ces différences.
    Mais il est inacceptable qu'une autre organisation syndicale puisse se permettre d'attaquer régulièrement un de ses partenaires sur la base de ces divergences.
    SUD-Education a demandé à plusieurs reprises au SGEN-Lyautey la tenue d’une réunion intersyndicale afin d’aborder sereinement ce problème et de trouver une solution. Le SGEN a toujours refusé cette réunion.
    SUD-Education demande au SGEN-Lyautey de ne pas se tromper de cible. La véritable lutte doit se faire contre la politique menée par notre administration, l'AEFE ou notre ministère de tutelle.
    SUD-Lyautey dénonce donc ces écrits répétés et appelle le SGEN-Lyautey à cesser ces attaques qui nuisent à la sérénité et au bon fonctionnement de la vie syndicale de l'établissement.
    L'équipe de SUD-Lyautey "

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    1. Nous remercions "Anonyme" de sa participation au débat.
      Il est cependant difficile de voir dans cet article des "attaques, insultes et contre-vérités" à l'égard d'autres organisations syndicales : il s'agit simplement de l'avis du Sgen-CFDT qu'il est libre d'exprimer.

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  2. Que vient faire ce commentaire sur notre blog?
    Le droit de réponse ne peut être reconnu que s'il a un rapport avec l'article publié!
    Mais c'est peut-être le gros mot de "négociation" qui a suscité la colère de l'auteur.
    Cela dit, les positions de notre syndicat n'engagent que nos adhérents qui n'imaginent pas par ailleurs aller donner des conseils à Sud éducation sur ses positions.
    Jean-Luc Pierre

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