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vendredi 7 mars 2014

Dialogue social en berne, l'exaspération des personnels en contrat local (Algérie et Maroc)


(édito paru dans le Flash du Sgen-Cfdt de l'étranger le 21 février 2014 : http://etranger.sgen-cfdt.org/spip/?Flash-info-du-21-fevrier-2014)

"Dans le réseau AEFE, l’année 2014 commence fort : en Algérie, au Maroc et en Espagne notamment, des mouvements importants sont en cours.
En Espagne, c’est contre la suppression de postes de résidents et pour une autre gestion des personnels que les collègues se mobilisent dans une intersyndicale.
En Algérie et au Maroc, ce sont les personnels de droit local qui expriment leur mécontentement.



À Alger, ils ont déjà organisé deux fois trois jours de grève pour réclamer une revalorisation salariale : l’administration s’était engagée en juin 2012 à ouvrir un chantier de négociation salariale. Or, cette année elle a d’abord refusé puis fait des propositions nettement en deçà des attentes : elle accepte en définitive une augmentation générale de la masse salariale de 25% en incluant celle liée à l’ancienneté. Au total, même si c’est une avancée -qui profite essentiellement aux plus anciens- on est loin des 1 000 euros espérés (au lieu des 600 euros actuels) tandis que le coût de la vie augmente fortement à Alger, aujourd’hui une des villes les plus chères du monde !

Dans le réseau Maroc, le dialogue social avance extrêmement lentement : l’exaspération grandissante a débouché en ce début d’année sur un mouvement intersyndical pour demander une augmentation du point d’indice permettant de couvrir l’inflation (autour de 2 %), une augmentation de l’abattement sur des frais de scolarité de plus en plus lourds et pour les personnels français une retraite complémentaire.

Dans ces deux cas, les personnels se heurtent à une administration qui fait mine de négocier mais qui cède très peu ! Le Sgen-CFDT ne peut que se réjouir quand il y a dialogue social, mais si c’est pour multiplier les réunions qui en définitive ne débouchent sur quasiment rien, c’est générateur de colère !
Au total ce malaise révèle les contradictions de l’AEFE : un outil d’influence de la France dans le monde, mais en faisant beaucoup d’économie sur le dos de personnels par qui pourtant la France peut rayonner dans le monde !"


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