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dimanche 2 février 2014

Enseignement français à l'étranger et rayonnement de la France

LES RÉSEAUX D’ENSEIGNEMENT À L’ÉTRANGER PEUVENT-ILS ENCORE ÊTRE DES OUTILS DU RAYONNEMENT DE LA FRANCE ?

(Édito du Flash-info du 31 janvier du Sgen-CFDT de l'étranger : http://etranger.sgen-cfdt.org/spip/?Flash-info-du-31-janvier-2014)

"Comme il l’a été rappelé à de nombreuses reprises et en de multiples lieux, la France considère ses réseaux d’enseignement à l’étranger comme un outil d’influence. C’est d’ailleurs à ce titre que la tutelle de l’AEFE échoit au ministère des Affaires étrangères et que ses dernières directrices appartiennent davantage à la sphère de la diplomatie qu’à celle de l’éducation.



La mission éducative n’est néanmoins pas toujours compatible avec la diplomatie. Par excellence, la diplomatie est le domaine du compromis et de la négociation. Or comme nous le montre l’actualité en France – l’affaire du retrait – l’éducation ne peut, le plus souvent, souffrir d’aucun compromis et doit au contraire apparaître comme un domaine où l’affirmation des valeurs de la République ne supporte ni discussion ni débat.

À Doha au Qatar, pays que la MLF a décidé de quitter l’année passée, l’AEFE vient de passer une convention au sujet du Lycée Voltaire qui déjà fait polémique sur les questions de laïcité et de mixité. L’enseignement français peut-il dès lors n’être plus qu’un enseignement en français ?

Autre fait, comment la France peut-elle accepter que ses professeurs détachés, face aux baisses annoncées de l’ISVL, soient privés de toute possibilité de protestation. À Singapour, il a été rappelé aux professeurs détachés que le droit de grève n’était pas reconnu dans le pays et, qu’à ce titre, ils ne pouvaient y prétendre…

Enfin, comment accepter l’annonce du déconventionnement du lycée français de Mexico, dès lors qu’il prive de facto les enseignants de leur statut.

Quand le gouvernement français assurera-t-il enfin la défense des fonctionnaires qui assurent ce fameux rayonnement affiché et quand saura-t-il mettre des limites à ce que l’on peut exiger de la France en échange de sa collaboration pédagogique. Ne sont-ce pas là des questions légitimes ?"

 Ludovic

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