(site Refondons l'école)
Déclaration faite par Thierry Cadart, Secrétaire Général du Sgen-CFDT, au nom du Sgen, de la FEP et de la CFDT.
"Monsieur le Ministre, Madame la Ministre,
Nous nous retrouvons aujourd'hui pour une séance particulière du CSE. Particulière par son décor, particulière surtout par l'importance du moment que nous allons vivre ensemble.
Nous ouvrons donc aujourd'hui la grande concertation tant attendue.
Et, en effet, nous savons que nous devons répondre à des attentes fortes, de la part des personnels, mais aussi des usagers, des partenaires de l'École, de toute la société.
Des attentes fortes car nous sommes collectivement devant des défis fondamentaux, à la fois sur le plan social, réduction des inégalités scolaires et sociales, développement du vivre ensemble, de la citoyenneté, mais aussi sur le plan économique avec la nécessité d'élever le niveau de qualification pour bâtir notre développement sur des emplois de qualité dans un contexte de concurrence internationale forte et devant une transition écologique qui est une nécessité mais dont nous devons faire une chance.
Relever ces défis nous oblige à travailler à une réforme de grande ampleur, nous ne devons pas nous livrer, par calcul ou par excès de prudence, à un rafistolage supplémentaire, nous n'en avons pas le droit, nous n'en avons pas non plus les moyens !
Nous avons aussi un devoir de cohérence : les personnels, les usagers de l'École n'en peuvent plus de faire semblant, de poursuivre des objectifs contradictoires, de faire face à de nouvelles missions sans moyens d'y faire face.
Nous devons bâtir un nouveau système scolaire qui retrouve sa cohérence autour de missions clairement définies dont découleront priorité, moyens, reconnaissance.
Note objectif central doit être la réussite de tous les élèves en conformité avec la promesse présidentielle d'en finir avec les sorties sans qualification du système scolaire.
Cet objectif doit être le fil directeur de notre action : priorité à l'école primaire, aux territoires qui accumulent les difficultés scolaires et sociales, mise en place véritable du socle commun de connaissance et de compétence avec un définition ouverte de son contenu au-delà des savoirs scolaires et académiques au-delà d'un simple vernis culturel, car il s 'agit bien de former des citoyens.
La scolarité obligatoire doit être organisée autour de l'objectif de l’acquisition du socle commun par tous les élèves, d'un socle commun qui leur permet de s'inscrire dans le processus de formation tout au long de la vie que la CFDT appelle de ses voeux.
Au-delà nous devons bâtir progressivement un lycée polyvalent qui s'inscrive résolument dans le cursus -3, +3 autour d'un baccalauréat rénové.
Tout au long de ce parcours scolaire, nous avons un devoir d'accompagnement des élèves dans leur parcours vers l'autonomie, avec un service public d'orientation ouvert sur le monde du travail et une vie scolaire qui ne soit pas conçue comme un service extérieur loin du coeur de l'activité.
Pour atteindre cet objectif de réussite de tous les élèves nous devons travailler à une redéfinition du métier enseignant, nous devons accomplir jusqu'au bout notre révolution copernicienne : la réussite des élèves au coeur de notre métier plutôt que les savoirs. Cette révolution peut être facilitée par l'usage concerté de l'outil numérique. Cette révolution suppose une nouvelle définition de nos obligations de service pour une reconnaissance de toutes les tâches, une formation initiale et continue prenant en compte toutes ces dimensions, une valorisation des implications des enseignants dans l'accompagnement des élèves, la vie des établissements, le travail en équipe …
Une telle réforme suppose une implication de tous les acteurs. C'est pourquoi nous devons la construire ensemble. Nous ne venons pas ici avec un projet clefs en main mais avec des principes et une méthode.
Nous saluons l'ouverture de cette concertation, qui regroupe tous les acteurs, qui doit réaffirmer les attentes, donner les grandes lignes des évolutions attendues, déboucher sur une Loi d'orientation et de programmation ambitieuse sur le plan des moyens et sur le plan des objectifs.
Nous souhaitons que la dimension péri-scolaire ne soit pas absente de nos débats, il faudra aussi réfléchir à l'articulation de nos travaux avec les réflexions en cours dans l'enseignement supérieur, dans le domaine de la jeunesse de façon générale.
Une fois que nous aurons fixé ensemble le cap de la transformation, il nous faudra passer aux travaux pratiques. Nous ne ferons pas tout en une année, il faudra bâtir un calendrier de la réforme.
À ce stade devra impérativement s'ouvrir une phase de larges négociations avec les organisations syndicales représentatives. Cette phase de négociations devra s'ouvrir par l'établissement négocié d'un agenda social des réformes.
Nous voici donc au pied du mur, avec une grande responsabilité collective, nous n'avons pas le droit de gâcher la chance qui nous est aujourd'hui ouverte de bâtir un système scolaire plus juste, plus ouvert, une École de la coopération et du bonheur d'apprendre en lieu et place du système de la compétition et de la concurrence généralisée.
Pour notre part nous y sommes prêts."
Nous nous retrouvons aujourd'hui pour une séance particulière du CSE. Particulière par son décor, particulière surtout par l'importance du moment que nous allons vivre ensemble.
Nous ouvrons donc aujourd'hui la grande concertation tant attendue.
Et, en effet, nous savons que nous devons répondre à des attentes fortes, de la part des personnels, mais aussi des usagers, des partenaires de l'École, de toute la société.
Des attentes fortes car nous sommes collectivement devant des défis fondamentaux, à la fois sur le plan social, réduction des inégalités scolaires et sociales, développement du vivre ensemble, de la citoyenneté, mais aussi sur le plan économique avec la nécessité d'élever le niveau de qualification pour bâtir notre développement sur des emplois de qualité dans un contexte de concurrence internationale forte et devant une transition écologique qui est une nécessité mais dont nous devons faire une chance.
Relever ces défis nous oblige à travailler à une réforme de grande ampleur, nous ne devons pas nous livrer, par calcul ou par excès de prudence, à un rafistolage supplémentaire, nous n'en avons pas le droit, nous n'en avons pas non plus les moyens !
Nous avons aussi un devoir de cohérence : les personnels, les usagers de l'École n'en peuvent plus de faire semblant, de poursuivre des objectifs contradictoires, de faire face à de nouvelles missions sans moyens d'y faire face.
Nous devons bâtir un nouveau système scolaire qui retrouve sa cohérence autour de missions clairement définies dont découleront priorité, moyens, reconnaissance.
Note objectif central doit être la réussite de tous les élèves en conformité avec la promesse présidentielle d'en finir avec les sorties sans qualification du système scolaire.
Cet objectif doit être le fil directeur de notre action : priorité à l'école primaire, aux territoires qui accumulent les difficultés scolaires et sociales, mise en place véritable du socle commun de connaissance et de compétence avec un définition ouverte de son contenu au-delà des savoirs scolaires et académiques au-delà d'un simple vernis culturel, car il s 'agit bien de former des citoyens.
La scolarité obligatoire doit être organisée autour de l'objectif de l’acquisition du socle commun par tous les élèves, d'un socle commun qui leur permet de s'inscrire dans le processus de formation tout au long de la vie que la CFDT appelle de ses voeux.
Au-delà nous devons bâtir progressivement un lycée polyvalent qui s'inscrive résolument dans le cursus -3, +3 autour d'un baccalauréat rénové.
Tout au long de ce parcours scolaire, nous avons un devoir d'accompagnement des élèves dans leur parcours vers l'autonomie, avec un service public d'orientation ouvert sur le monde du travail et une vie scolaire qui ne soit pas conçue comme un service extérieur loin du coeur de l'activité.
Pour atteindre cet objectif de réussite de tous les élèves nous devons travailler à une redéfinition du métier enseignant, nous devons accomplir jusqu'au bout notre révolution copernicienne : la réussite des élèves au coeur de notre métier plutôt que les savoirs. Cette révolution peut être facilitée par l'usage concerté de l'outil numérique. Cette révolution suppose une nouvelle définition de nos obligations de service pour une reconnaissance de toutes les tâches, une formation initiale et continue prenant en compte toutes ces dimensions, une valorisation des implications des enseignants dans l'accompagnement des élèves, la vie des établissements, le travail en équipe …
Une telle réforme suppose une implication de tous les acteurs. C'est pourquoi nous devons la construire ensemble. Nous ne venons pas ici avec un projet clefs en main mais avec des principes et une méthode.
Nous saluons l'ouverture de cette concertation, qui regroupe tous les acteurs, qui doit réaffirmer les attentes, donner les grandes lignes des évolutions attendues, déboucher sur une Loi d'orientation et de programmation ambitieuse sur le plan des moyens et sur le plan des objectifs.
Nous souhaitons que la dimension péri-scolaire ne soit pas absente de nos débats, il faudra aussi réfléchir à l'articulation de nos travaux avec les réflexions en cours dans l'enseignement supérieur, dans le domaine de la jeunesse de façon générale.
Une fois que nous aurons fixé ensemble le cap de la transformation, il nous faudra passer aux travaux pratiques. Nous ne ferons pas tout en une année, il faudra bâtir un calendrier de la réforme.
À ce stade devra impérativement s'ouvrir une phase de larges négociations avec les organisations syndicales représentatives. Cette phase de négociations devra s'ouvrir par l'établissement négocié d'un agenda social des réformes.
Nous voici donc au pied du mur, avec une grande responsabilité collective, nous n'avons pas le droit de gâcher la chance qui nous est aujourd'hui ouverte de bâtir un système scolaire plus juste, plus ouvert, une École de la coopération et du bonheur d'apprendre en lieu et place du système de la compétition et de la concurrence généralisée.
Pour notre part nous y sommes prêts."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire