"Pour la prochaine année scolaire, et dans l'attente du rétablissement de l'enseignement d'histoire-géographie en terminale scientifique, l'enseignement facultatif d'histoire-géographie prévu par les textes en vigueur sera proposé à tous les élèves de terminale de cette série."
Vincent Peillon dans sa lettre à tous les personnels de l'éducation nationale (B.O. n° 26 du 26 juin 2012) annonce ainsi le retour de l'histoire -géographie en terminale S. Pour quand il ne le dit pas, comment non plus.
Quelques questions :
Si l'histoire revient en terminale, qu'en est-il de l'épreuve anticipée de 1e ?
Si l'histoire revient en terminale, qu'en est-il de l'épreuve orale qui sera mise en œuvre l'an prochain ?
Si l'histoire revient en terminale, qu'en est-il des horaires (4h en 1e et 2h en option de terminale)?
Si l'histoire revient en terminale, qu'en est-il des programmes ?
Si l'histoire revient en terminale, qu'en est-il de l'investissement des professeurs pour le programme et les épreuves de 1e cette année et l'an prochain ?
Si l'histoire revient en terminale, même question pour le travail effectué pour la terminale l'année qui vient ?
etc..
Quelques remarques :
N'est-il pas curieux qu’exceptées les langues qui ont droit à un chapitre entier parce qu'il s'agit d'un sujet qui concerne l'enseignement de l'école élémentaire au baccalauréat dans la perspective en plus de la poursuite d'études et de l'insertion professionnelle, l'histoire-géographie soit la seule discipline explicitement évoquée dans la lettre de Vincent Peillon ?
On peut partager les critiques concernant le programme de 1e S : programme trop lourd, trop ambitieux, même s'il semble que la plupart des professeurs l'ont trouvé globalement très intéressant. En revanche, on devrait surtout critiquer le type d'exercices proposés au bac qui font beaucoup plus appel à de la mémorisation pure qu'à de la réflexion, loin des compétences à développer pour aborder l’enseignement supérieur. Ce programme est facilement améliorable.
Pourquoi en conclure alors au retour indispensable à un enseignement obligatoire en TS ?
Le programme de l'option de terminale S intéresse beaucoup les collègues qui le préparent. De même la perspective d'un oral ("Les sujets portent sur les questions et les études traitées en classe, figurant sur une liste conforme au programme, signée par le professeur et le chef d'établissement et portant le cachet du lycée. Si une production personnelle a été réalisée au cours de l'année, elle peut être mentionnée sur cette liste et, dans ce cas, le candidat s'en munit.") avec la possibilité de production personnelle est reçue de manière positive. Le peu de thèmes au programme permet de développer enfin un autre type d’enseignement.
Alors si on admet que le programme de première puisse évoluer, que l'on puisse redéfinir la nature des épreuves, pourquoi revenir à un enseignement obligatoire en terminale ?
Ceux qui ont bataillé pour son retour - même si, nous le reconnaissons aisément, tous n'ont pas développé la même rhétorique et que les débats ont pu être très enrichissants - ont argué d'une perte horaire, de l'injustice faite aux S de les priver d'un enseignement tel que l’histoire-géographie, de l'importance de cet enseignement pour développer les valeurs de civisme, que la suppression de cette matière en terminale résulterait d'enjeux idéologiques...
Faut-il néanmoins que leurs voix aient porté pour qu'une des principales mesures de Vincent Peillon concerne l'histoire géographie !
Claude Lelièvre et Philippe Watrelot citent Jules Ferry, grand inspirateur de François Hollande et Vincent Peillon qui "identifie très bien les enjeux et aussi les résistances aux transformations de l'école" :
“A des méthodes nouvelles, il faut des maîtres nouveaux. Pourquoi ne pas le dire ? C’est la résistance du corps enseignant de l’enseignement secondaire qui a, jusque là, compromis la réforme ” (Lettre adressée en 1887 au directeur de la « Revue de l’enseignement secondaire et supérieur »)
Sources :
Cahiers pédagogiques : http://www.cahiers-pedagogiques.com/Revue-de-presse-du-mardi-26-juin,7988.html
Mediapart : http://blogs.mediapart.fr/blog/claude-lelievre/260612/une-circulaire-de-rentree-en-forme-de-lettre
Vincent Peillon dans sa lettre à tous les personnels de l'éducation nationale (B.O. n° 26 du 26 juin 2012) annonce ainsi le retour de l'histoire -géographie en terminale S. Pour quand il ne le dit pas, comment non plus.
Quelques questions :
Si l'histoire revient en terminale, qu'en est-il de l'épreuve anticipée de 1e ?
Si l'histoire revient en terminale, qu'en est-il de l'épreuve orale qui sera mise en œuvre l'an prochain ?
Si l'histoire revient en terminale, qu'en est-il des horaires (4h en 1e et 2h en option de terminale)?
Si l'histoire revient en terminale, qu'en est-il des programmes ?
Si l'histoire revient en terminale, qu'en est-il de l'investissement des professeurs pour le programme et les épreuves de 1e cette année et l'an prochain ?
Si l'histoire revient en terminale, même question pour le travail effectué pour la terminale l'année qui vient ?
etc..
Quelques remarques :
N'est-il pas curieux qu’exceptées les langues qui ont droit à un chapitre entier parce qu'il s'agit d'un sujet qui concerne l'enseignement de l'école élémentaire au baccalauréat dans la perspective en plus de la poursuite d'études et de l'insertion professionnelle, l'histoire-géographie soit la seule discipline explicitement évoquée dans la lettre de Vincent Peillon ?
On peut partager les critiques concernant le programme de 1e S : programme trop lourd, trop ambitieux, même s'il semble que la plupart des professeurs l'ont trouvé globalement très intéressant. En revanche, on devrait surtout critiquer le type d'exercices proposés au bac qui font beaucoup plus appel à de la mémorisation pure qu'à de la réflexion, loin des compétences à développer pour aborder l’enseignement supérieur. Ce programme est facilement améliorable.
Pourquoi en conclure alors au retour indispensable à un enseignement obligatoire en TS ?
Le programme de l'option de terminale S intéresse beaucoup les collègues qui le préparent. De même la perspective d'un oral ("Les sujets portent sur les questions et les études traitées en classe, figurant sur une liste conforme au programme, signée par le professeur et le chef d'établissement et portant le cachet du lycée. Si une production personnelle a été réalisée au cours de l'année, elle peut être mentionnée sur cette liste et, dans ce cas, le candidat s'en munit.") avec la possibilité de production personnelle est reçue de manière positive. Le peu de thèmes au programme permet de développer enfin un autre type d’enseignement.
Alors si on admet que le programme de première puisse évoluer, que l'on puisse redéfinir la nature des épreuves, pourquoi revenir à un enseignement obligatoire en terminale ?
Ceux qui ont bataillé pour son retour - même si, nous le reconnaissons aisément, tous n'ont pas développé la même rhétorique et que les débats ont pu être très enrichissants - ont argué d'une perte horaire, de l'injustice faite aux S de les priver d'un enseignement tel que l’histoire-géographie, de l'importance de cet enseignement pour développer les valeurs de civisme, que la suppression de cette matière en terminale résulterait d'enjeux idéologiques...
Faut-il néanmoins que leurs voix aient porté pour qu'une des principales mesures de Vincent Peillon concerne l'histoire géographie !
Claude Lelièvre et Philippe Watrelot citent Jules Ferry, grand inspirateur de François Hollande et Vincent Peillon qui "identifie très bien les enjeux et aussi les résistances aux transformations de l'école" :
“A des méthodes nouvelles, il faut des maîtres nouveaux. Pourquoi ne pas le dire ? C’est la résistance du corps enseignant de l’enseignement secondaire qui a, jusque là, compromis la réforme ” (Lettre adressée en 1887 au directeur de la « Revue de l’enseignement secondaire et supérieur »)
Sources :
Cahiers pédagogiques : http://www.cahiers-pedagogiques.com/Revue-de-presse-du-mardi-26-juin,7988.html
Mediapart : http://blogs.mediapart.fr/blog/claude-lelievre/260612/une-circulaire-de-rentree-en-forme-de-lettre
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