Le SGEN-CFDT à l'heure de la refondation de l’école
Le Sgen n’a pas appelé à faire grève le 31 janvier et ne participera pas à l’heure intersyndicale organisée par Sud et la FSU lundi 18 février.
Pourquoi ?
Les questions à l’ordre du jour de cette réunion nous concernent tous et concernent le Sgen :
Nous les rappelons :
ISVL : nous avons appelé à signer la pétition intersyndicale ; nous avons par ailleurs demandé à l’Agence de communiquer sur l’avancée de ses travaux de refonte, en soulignant qu’une baisse au Maroc serait inacceptable. En revanche, nous souhaitons que le travail de refonte aille jusqu’à son terme. Une prochaine réunion est prévue le 18 février.
Avantage familial : Nous souhaitons qu’il soit réactualisé pour tenir compte de l’augmentation des frais de scolarité. Nous pensons qu’il faut réfléchir à une autre formule : la gratuité des frais de scolarité avec des prestations familiales pour tous les enfants de 0 à 21 ans.
Dialogue social : Nous souhaitons que rapidement l’administration engage le 2nd « round » : il serait amplement souhaitable qu’un calendrier de réunions régulières (mensuelles par exemple) soit fixé.
Comme tous, nous demandons également la revalorisation du point d’indice, la suppression de la journée de carence et une revalorisation notamment des salaires des jeunes collègues.
Si nous ne participons pas, c’est que le Sgen-CFDT est en profond désaccord avec les prises de position et les actions de la plupart de nos partenaires syndicaux au sujet de la refondation initiée par le ministre de l’Education.
La Refondation, c’est sortir de l’immobilisme ! Et c’est urgent !
Nous ne voulons pas du tout le retrait de la loi d’orientation : la loi signifie la création de postes et prévoit d’importants changements que nous approuvons en grande partie. Notamment parce qu'elle fait le choix du socle commun, choix démocratique d’une école qui forme plutôt qu’une école qui exclut et qu’elle remet en place la formation des enseignants.
La réforme des rythmes scolaires à l’ordre du jour dans le 1er degré doit l’être aussi dans le second degré :
- les journées des élèves sont trop longues, trop compartimentées ;
- pour les enseignants, il faut pouvoir dégager du temps pour les concertations, la formation…
Si beaucoup des nouveaux outils comme l’accompagnement personnalisé ont du mal à bien fonctionner, c’est parce qu’ils s’insèrent dans des emplois du temps contraints et que les enseignants n’ont pas été formés pour ces nouvelles formes de pédagogie. Il faut donc davantage d’accompagnement pour ne pas voir échouer des dispositifs intéressants.
Mais pour ne pas désorganiser la semaine de l’élève, il faut une réorganisation du temps scolaire de l’élève et des enseignants. Il faut réfléchir donc à une évolution de nos statuts vers le « toutes tâches comprises » ; il faut aussi en finir avec l’empilement des connaissances…
Le Sgen-CFDT souhaite se saisir de la volonté du gouvernement de changer l’école pour sortir de l’immobilisme.
Le Sgen-CFDT prendra toute sa place dans ces discussions pour y porter ses revendications au service des personnels et de la transformation de l’école.
Le Sgen-CFDT n’appellera pas à la grève ou à manifester contre la loi d’orientation. Bien qu’imparfaites ou incomplètes, les mesures envisagées sont le point de départ d’évolutions positives.
Prenons-les en mains et surtout cessons de dire NON face à toute innovation !
Certes, nous refusons que les réformes aggravent nos conditions de travail. Nous pensons au contraire qu’elles doivent et peuvent considérablement les améliorer.
Ici, à Lyautey, nous sommes certes un peu loin de tout cela ; mais que la seule réflexion syndicale porte sur le montant de l’ISVL, toute légitime qu'elle soit, parait dommageable !
Le Sgen-Lyautey souhaiterait que les personnes intéressées par ces questions de fond se signalent afin de former un groupe de réflexion constructif !
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