Sans évidemment mettre sur le même plan ce que vivent les populations ayant subi séisme, tsunami et leurs conséquences, la catastrophe nucléaire, ce que subissent les Libyens ou les Syriens, avec les désagréments que connaissent les personnels dits "résidents" de l'AEFE, les événements de cette année permettent de mesurer l'absurdité de ce statut.
En Libye, alors que le Ministère des Affaires étrangères a de manière responsable traité le problème du sort de ses personnels d'Ambassade à Tripoli, douze résidents, détachés auprès de l'AEFE sont contraints avec leur famille de se débrouiller car aucun soutien ne leur a été apporté après leur retour en France, ayant seulement reçu comme seule information qu'ils seront remis à leur administration d'origine début mai, sans pouvoir prétendre à aucune aide! (lettre du Sgen-Cfdt à Alain Juppé)
Or la manière dont les recrutements de résidents viennent de se dérouler ne rend pas plus optimiste concernant ce statut : dans de nombreux cas, les candidats qui ont pu postuler sur plusieurs postes ont dû se décider parfois dans les 24 heures avant même d'avoir eu les résultats de leurs autres demandes, alors que la règle officielle admise dans le réseau est de 72 heures. De plus, la "qualité du dossier" prime de plus en plus sur la qualité de "résident". Ceci tend bien à montrer que le statut de résident n'est pas un statut de résident mais un statut d'expatrié au rabais ! (voir)
Au Maroc, la mobilité du résident est de facto impossible, tant, il y a de TNR à titulariser... Cette réalité reflète deux situations : des titulaires qui ont suivi leur conjoint dont l'activité le retient au Maroc, qui sont donc des résidents.... ou des titulaires qui du fait des difficultés rencontrées en France tentent le déracinement. Facilement recrutés comme contrat local, et donc TNR de facto, ils seront prioritaires l'année suivante. Ils sont donc recrutés comme résidents en passant devant les "vrais" résidents. Ne sont-ils pas en réalité des expatriés?
La politique de l'AEFE au Maroc de diminution du nombre de résidents, alors même que le mouvement de réduction des expatriés se poursuit, rend le statut de résident de plus en plus difficile à obtenir, les mutations à l'intérieur du Maroc impossibles, les critères à remplir sont de plus en plus ceux demandés pour les postes d'expatriés, sans les avantages, c'est à dire les primes à l'expatriation, et on le voit dans le cas de la Libye, sans la protection à laquelle ils pourraient prétendre.
Bref il est urgent que soit revu le statut de résident, et que l'on continue à combattre pour un statut unique des personnels enseignants!
DE PLUS
Soutenons nos collègues en difficulté en ce moment notamment les résidents de Libye!
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