Une question à caractère pédagogique se pose en ce moment qui révèle le poids croissant des charges qui pèsent sur les professeurs et notamment sur les professeurs principaux, du fait des changements de pratique de l’administration : la demande qui est faite aux professeurs principaux de terminale de remplir les avis motivés pour les dossiers admission-post-bacs, charge qui jusque-là incombait à l’administration.
Cette décision est imposée sans aucune concertation et de manière confuse.
- Les professeurs principaux ont été avertis quelques jours avant sans avoir été consultés.
- Les professeurs des équipes pédagogiques n’ont pas été avertis qu’ils allaient lors du conseil de classe, décider de l’avis final concernant les vœux des élèves.
- Dans certains conseils, cela s’est fait en fin de conseil alors que les délégués parents et élèves avaient quitté la salle alors que dans d’autres, cela s’est fait hâtivement au fur et à mesure de l’étude cas par cas des élèves, en présence des délégués parents et élèves.
- Dans tous les cas, les professeurs qui n’avaient pas commencé à formuler leur propre avis sur APB devaient se prononcer sur un avis final, ce qui est un peu contradictoire.
- Certains élèves n’avaient pas encore validé tous leurs vœux …
- Et la responsabilité incombe désormais au seul professeur principal de rédiger l’appréciation finale justifiant l’avis.
Un appel syndical est lancé ou sur le point de l’être pour inviter les collègues à ne pas faire ce travail et laisser à l’administration cette tâche qui est normalement de sa responsabilité.
Le SGEN voudrait faire remarquer que ce conflit aurait pu être évité, si l’administration avait admis que le Conseil pédagogique était vraiment un lieu de discussions pédagogiques permettant de modifier ou d’améliorer les pratiques pédagogiques tout en respectant les professeurs. Ainsi on aurait pu y débattre de cette question et imaginer une solution consensuelle respectueuse de nos intérêts.
Le conflit n’aurait pas lieu si le CP était un lieu vivant où siègent les professeurs qui le souhaitent et où sont bienvenus les représentants syndicaux.
Il n’est pas admissible d’augmenter sans cesse les charges et les responsabilités qui pèsent sur les professeurs et les professeurs principaux. Si certaines sont nécessaires pour un meilleur fonctionnement du lycée, cela doit être discuté et négocié. C’est la seule manière d’aboutir à un consensus.
Demandons avec force à l’administration de trouver une solution acceptable pour tous et si aucune solution n’est trouvée pour cette année, d’assumer sa responsabilité !
Et réclamons un véritable conseil pédagogique, véritable lieu de débats pédagogiques en présence des professeurs qui souhaitent en faire partie et de leurs élus !
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