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samedi 16 mars 2013

La Refondation de l'école : à l'heure du travail parlementaire...


Certes, nous enseignons à l’étranger dans le réseau AEFE ; et à ce titre nous semblons être d'abord concernés par la refonte de l’ISVL, et par la réflexion entreprise par la ministre des Français de l’étranger, Hélène Conway (que le Sgen de l'étranger a récemment rencontrée), sur l’avenir du réseau d’enseignement français à l’étranger. [A ce propos le Sgen-CFDT de l'étranger a développé ses propositions (voir site)]

Mais nous ne pouvons pas ne pas nous intéresser à la refondation de l’Ecole.

C'est l'actualité du moment : depuis le début de la semaine dernière, des débats ont lieu à l'Assemblée nationale et la loi de la refondation est pas à pas votée.
Mais nous sommes un peu étonné par le peu d'impact médiatique ; les médias s'ils sont silencieux ne sont en fait que le reflet du faible nombre de députés présents à l'assemblée. Certes les amendements proposés sont très nombreux et souvent redondants, mais dans un hémicycle au trois-quart vide.
L'express titre "Pourquoi le projet de loi sur l'école n’intéresse-t-il (presque) personne ?" Claude Lelièvre, l'historien de l'éducation interrogé dans cet article le regrette. Il remarque que beaucoup de questions comme celle des 60 000 postes ont déjà fait débat : "j'ai l'impression dit-il, qu'il faut une opposition dramatique pour qu'un sujet prenne de l'importance dans l'agenda médiatique". Il ajoute : " C'est surtout que les responsables politiques sont, comme les médias, dans l'opinion et dans l'actualité. Ce projet de loi est [pourtant] historique."

Ce silence touche aussi les salles des professeurs, en tout cas la nôtre. Certes une réunion Sud-FSU envisagera en second point "la loi Peillon" après le sujet phare de l'ISVL où "danger ! l'on risque de perdre jusqu'à 1000 euros par an"! mais nous ne sommes pas sur le territoire français...

Or, les sites des syndicats très combatifs sont aussi muets : Le Snes a évoqué la Refondation de l'Ecole au moment où le conseil des ministres a examiné le projet de loi (23 janvier 2013) en clamant bien fort que ce moment important ne doit pas se faire contre les personnels. Il les appelait à intervenir dans le débat public en interpellant leurs députés. Peut-être l'ont-ils fait. Mais aucune trace depuis me semble-t-il.

La FSU appelle à une manifestation le 6 avril pour que l'on sache que les jeunes et les élèves "ont besoin d'une vraie (essayons de ne plus utiliser cet adjectif ! tout le monde veut une vraie réforme, une vraie ambition, une vraie refondation...)  refondation du système éducatif", " d'un projet ambitieux de la maternelle à l'enseignement supérieur"...

D'autres syndicats lisent dans cette loi de la refondation l'intention de Peillon de vendre l'école aux patrons, et l'occasion d'engager la lutte contre les tenants d'une école à la solde du libéralisme. Ils organisent une grève le 28 mars (la FSU ne suit pas!) pour l'abrogation immédiate du décret sur les rythmes scolaires et "l'ouverture des réelles (cet adjectif est aussi à bannir!) négociations sur les revendications des personnels" car "c'est maintenant qu'il faut amplifier le rapport de forces" ! L'heure est grave : il faut "poursuivre la lutte par la grève!"

Le Sgen du lycée Lyautey a lancé depuis longtemps ce grand sujet et proposé une rencontre pour en débattre qui aura probablement lieu vendredi 29 mars à 17h00. Nous rappelons l'appel lancé avant les vacances et lisible .

Nous vous invitons à lire aussi cet article du site du Sgen-CFDT  : "Refondation : l'étape du travail parlementaire." 


 LE SUJET EST D'IMPORTANCE ! NOUS SOMMES CONCERNÉS !







Voir les articles suivants :
http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2013/03/12/laisser-du-temps-au-temps-pour-bien-refonder-l-ecole-republicaine_1846696_3232.html 



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