Présents : Christophe Bouchard, directeur de
l’AEFE ; William Nguyen, chef du service Expertise et conseil ; le
responsable secteur Maghreb Gilles Amosino et son adjoint et Michel Houdu,
conseiller culturel adjoint.
Les représentants syndicaux
représentés au dialogue social.
Monsieur Bouchard :
Le directeur de l’Agence fait ce 3e
déplacement au Maroc après avoir rencontré les parents la veille, pour entendre
les sujets qui nous préoccupent.
Il présente en introduction les axes
prioritaires de rentrée :
L’évolution du réseau et sa traduction budgétaire, est cadrée par le plan
Maroc, la feuille de route jusqu’en 2019. Le travail de rénovation de
l’immobilier se poursuit dans le cadre du Schéma SPSI (schéma pluriannuel de
stratégie immobilière jusque 2020). Le Directeur insiste sur le fait que la
maîtrise des coûts, les choix budgétaires, l’avenir du réseau sont prévus dans
les plan Maroc, POS … et que c’est donc une politique totalement assumée qui
vise à maintenir l'équilibre du sytème.
On stabilisera la spécificité
marocaine avec son grand nombre d’EGD tout en apportant des améliorations des
conditions de travail des enseignants et des conditions d’apprentissage des
élèves (50 millions d’euros de travaux dans le monde).
L’enseignement et la pédagogie en mettant l’accent sur l’accompagnement de la
réforme du collège qui se met en place de manière satisfaisante, même si la
mise en œuvre n’est pas facile.
Le CEA a une nouvelle directrice : l’enseignement des
langues est une priorité et particulièrement de l’arabe, qui est une question
complexe. La nouvelle directrice redynamise l’action du CEA qui n’avait pas
répondu à toutes les attentes dans la période précédente. Il y aura un
séminaire de réflexion sur l’enseignement de l’arabe et un colloque à l’IMA
(institut du monde arabe).
L’école inclusive : il s’agit d’harmoniser ; un cercle se met
en place pour réfléchir et proposer des solutions, voir quelles sont les bonnes
expériences, diffuser les bonne pratiques avec les organisations syndicales
représentatives et les parents.
L’excellence ne doit pas se faire en
laissant au bord du chemin les élèves les plus en difficulté.
La sécurité : aspects matériels : rehausser les
murs ; sas de sécurité – vidéosurveillance – badge… ; les crédits
augmenteront pour 2017. Et les procédures, l’information, la formation,
les PPMS à actualiser : la priorité, en associant toutes les équipes.
Questions du Sgen (parfois posées par d'autres
organisations syndicales) et les réponses de M. Bouchard
- Nous ne comprenons pas et n’approuvons pas la fermeture des filières professionnelles ; Nous voulons réitérer notre mécontentement du fait que cette décision n’ait été précédée d’aucune concertation, ni avec les enseignants, ni avec les parents. Quelques collègues de matières professionnelles vont perdre leur poste : qu’est-il envisagé pour eux ? À l’étranger sur des postes d’éco-gestion ? Une bonification pour mesure de carte scolaire ? Ou pour un retour en France dans les meilleures conditions. Comment comprendre, alors que la filière pro existe depuis très longtemps (avant la naissance de l’AEFE), alors que la demande d’un bac pro a été validée, que la DGESCO puisse dire aujourd’hui qu’il n’y a pas d’homologation officielle ? Quelle est la nature du dialogue entre l’AEFE et la DGESCO ? De plus il n’existe aucune liste limitative des sections pour les établissements du Maroc, donc il n’y a aucune raison d’interdire ces sections (http://etranger.sgen-cfdt.org/spip/?Arrete-du-28-juin-2016). Nous demandons que la décision de suppression soit annulée. Nous serons cependant pleinement partie prenante des solutions mises en place.
Réponse :
La décision relève de la DGESCO qui a conclu qu’une filière non homologuée
ne peut pas exister. De plus toutes les structures de cette sorte avec peu
d’élèves, c’est bien, mais ne peut-on pas faire autrement ?
Que fera-ton des élèves : il
faut se poser la question du point de vue de l’école inclusive : la
filière pro est-elle la meilleure formule, n’est-ce pas un choix trop dévalorisant ?
Ne faut-il pas chercher d’autres formules ? Avec un accompagnement
individualisé, du soutien pour les garder dans la filière générale et
technologique ; ainsi, on sortira par le haut. On sera peut-être ainsi
plus inclusif ?
Les enseignants : on va discuter
avec le MEN pour les reverser dans le corps général ; pour obtenir
d’autres établissements, comme ils sont peu nombreux on fera au cas par cas.
- Nous venons d’apprendre que des CHSCT locaux vont effectivement être mis en place ; comme nous l’avons souhaité, un groupe de travail du CHSCT de l’AEFE va travailler aux modalités de leur mise en œuvre ? Notamment dans un grand réseau comme le Maroc, il est important de définir le périmètre : établissement ? qui aurait notre préférence, en étant au plus près des personnels ou pôle, peut-être plus pertinent. Nous veillerons particulièrement dans ce cas à une représentation syndicale juste.
Réponse
:
- CHSCT : rappel du périmètre et de sa décision d’instituer des CHSCT locaux au plus près des personnels, dans tous les EGD. Il faut être pragmatique (pas de médecin de prévention comme en France) ; de manière à ce que ne remonte à Paris que ce qui ne peut être traité localement.
- Sur l’école inclusive : Le Sgen-CFDT est d’accord avec le message commun AEFE et MLF : mais il faudrait réfléchir à une politique cohérente concernant les AESH/AVS : il faut contrat et formation…
Réponse : AVS : une
formation est prévue ; en revanche on ne peut envisager une prise en charge
même pour les enfants de personnel : il y a une différence entre l’idéal
et ce qu’on peut faire.
- Réforme du collège : pour bien mettre en œuvre la réforme du collège et les nouveaux dispositifs visant à permettre aux élèves de progresser, il faut augmenter l’enveloppe des IMP, faciliter concertation et co-animation : Pas de réponse
D’autres questions et réponses
importantes et pour plusieurs d’entre elles qui figurent sur la lettre que nous
avons laissée au directeur :
- Accès des enfants d’agents à la « mission » : le directeur n’est pas contre
M. Houdu : des enfants ont
passé les tests ; si les résultats sont suffisants, ils entrent ;
c’est plus difficile pour le collège. Même politique qu’à l’égard des fratries.
- Personnels de droit local : difficile de satisfaire toutes les demandes ; il y a un écart entre le souhaitable et le faisable. Il faut limiter les frais de scolarité : les parents veulent un gel voire une baisse, il y aura une hausse annuelle de 750 dh au lieu de 1500 dh. Nous devons équilibrer recettes et dépenses, nous ne faisons pas de bénéfices.
Le travail sur les grilles
salariales : sur le point d’indice 1,514 ; on fait un effort même si
ça ne correspond pas aux demandes. La grille demandée par les agents de labo
implique un coût trop important. Il faut maintenir les équilibres globaux.
M. Nguyen : 64 millions de
recette pour une masse salariale de 43 millions d’euros soit 67% ; en
2014-2015, une augmentation de 0,6 % implique + 7,96 % de la masse
salariale ; il y aussi le pédagogique, l’immobilier, la maintenance.
Pour les années à venir, on veut une augmentation tout compris de 4,5%.
C'est-à-dire 43 millions + 4,5% ; sinon trop de déséquilibres.
- Les professeurs mis à la disposition par le MEN marocain :
Question du Sgen non formulée
en séance et soumise ensuite par courrier à M. Houdu (une autre OS a évoqué ces
personnels) : réponse de monsieur Houdu par courrier :
Contrats des enseignants mis à
la disposition du MEN marocain ne sont toujours pas donnés (2 ans sans
contrat) : les collègues ne savent pas « à quelle sauce ils vont être
mangés » ; au sujet d’un éventuel retour dans leur ministère.… De
plus, il serait souhaitable d’augmenter leur prime. Il serait souhaitable enfin
de réfléchir à une aide à la scolarisation de leurs enfants s’ils sont dans
notre système.
Réponse : La durée est de 3 ans
minimum. Nous examinons avec nos partenaires marocains la possibilité d’un
renouvellement. Ce point sera abordé dans la prochaine convention. Les
conditions financières (primes et autres avantages comme l’aide à la scolarité
de leurs enfants) relèvent d’une réflexion avec les pôles.
- Recrutement – détachement : l’AEFE partage vos préoccupations et défend les mêmes choses que vous : le dialogue n’est pas facile avec l’EN. On a du mal à nous comprendre et à faire valoir nos besoins. A faire comprendre que ces profs détachés enseignent ! Beaucoup d’interventions, de l’aefe, des élus, de OS et ça a marché mais c’est long et compliqué inutilement. On a une nouvelle réunion avec le MEN à l’automne. Les refus de 1ers détachement, une cinquantaine, perturbent le réseau, compliquent le recrutement. En effet, le discours vis-à-vis des personnels, d’encouragement à passer les concours est en porte à faux. Il nous faut maintenant informer clairement les agents.
Question technique du Snuipp :
que deviennent les postes non pourvus ?
Soit gelés et remis au
mouvement ; soit on les ferme un an et on les rouvre l’année suivante.
- Retraite complémentaire des agents français : rappel en expliquant que la bascule sur le régime français est couteuse pour tout le monde (imposé à 9%) mais l'Unsa-AI doit rappeler que désormais on demande d’examiner l’option marocaine CIMR.
Voici les points figurant sur notre courrier au Directeur et non
abordés par nous en séance :
- Dialogue social :
- Avancer sur le dossier des agents de labo ;
- Avancer sur l’avantage familial : une politique familiale à l’égard des
agents est indispensable. (quel est le bilan des enfants des CL non enseignants
aux tests d’entrée à l’AEFE ?)
- Revoir les grilles salariales dans le sens de plus d’équité.
- Le Sgen-CFDT demande que tous les agents, qu’ils soient personnels techniques
et de laboratoire, de service ou administratifs, reçoivent des formations pour
perfectionnement et pour évolution de carrière. Avec par exemple, la
possibilité pour les agents de faire valoir leur expérience acquise notamment
dans la perspective d’un retour en France.
- Que les surveillants bénéficient plus fréquemment de formations spécifiques
pour améliorer leurs compétences dans leur fonction de surveillant - il peut
s’agir de formation administrative, de gestion des élèves, de psychologie des
adolescents, de vie scolaire … - mais aussi de formations rendant possibles des
évolutions de carrière vers d’autres fonctions dans le cadre des établissements
de l’AEFE ou en dehors, le statut de surveillant étant a priori temporaire.
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