Pages

lundi 29 février 2016

Mission du Sgen-CFDT au Maroc

Alain Schneider, secrétaire général du Sgen-CFDT de l’étranger et Julien Duruisseau, secrétaire fédéral « Politique éducative » et représentant Sgen-CFDT au Conseil supérieur de l’Éducation, ont passé deux jours au Maroc, les 21 et 22 janvier 2016. L’objectif principal était une journée de formation au lycée Lyautey souhaitée par la section.
La mission s’est décomposée en trois temps principaux : une rencontre avec les représentants du SCAC, une visite du lycée Descartes de Rabat et une journée de formation au lycée Lyautey de Casablanca.
PDF - 96 ko
Compte rendu détaillé de la mission de janvier 2016 au Maroc

1. La rencontre au service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France

Avec le conseiller culturel adjoint Michel Houdu assisté de Dominique Deschaud, la délégation a évoqué le plan Maroc , la question de la formation des personnels en contrat local, celle de la réforme du collège dans le réseau Maroc, le problème de la carte des emplois et diverses questions relatives au dialogue social.
Michel Houdu a montré sa satisfaction devant le développement de classes internationales francophones dans le système marocain dont il souhaite qu’elles amoindrissent la pression sur les établissements de l’AEFE.
Le Sgen a rappelé sa volonté que des formations de qualité soient proposées aux personnels en contrat local, notamment les surveillants mais aussi les personnels administratifs et techniques. Il s’est félicité du bon déroulement du dialogue social souhaitant que des avancées notamment en ce qui concerne l’avantage familial profitent à l’ensemble des agents.
Le Sgen a exprimé son mécontentement face au changement brutal de la carte des emplois à la suite de l’annonce de la suppression de postes de résidents.
Il a regretté l’absence de formation en 2015-2016 pour la réforme du collège ; M. Houdu a assuré qu’il n’était pas impossible d’aller au-delà d’une simple demi-journée banalisée mais insiste sur la nécessaire reconquête du mois de juin.

2. Au lycée Descartes (Rabat)

La visite au lycée Descartes s’est révélée instructive : la délégation Sgen a été bien reçue par le chef d’établissement, Gilles Joseph. Il nous a décrit un lycée idyllique : à la pointe de l’innovation pédagogique (classe inversée), très engagé dans la réforme du collège, grâce à une équipe pédagogique efficace et demandeuse, à l’écoute des personnels en difficultés (très rares).
Cependant, lors de notre heure syndicale que le proviseur nous a sommés de faire en fin de journée, les collègues étaient nettement moins satisfaits : ils ont regretté une direction en fait très autoritaire, peu à l’écoute des difficultés des enseignants (discipline, conditions de travail, questions matérielles) et privilégiant les actions valorisantes. Par ailleurs, il nous a interdit de parler avec les surveillants dont il s’avère qu’ils sont trop peu nombreux pour faire face à un public scolaire pas si facile.
Et surtout là où le bât blesse vraiment, c’est dans le faible respect du droit syndical : il a fallu notre entretien pour que miraculeusement le Sgen-CFDT obtienne un panneau syndical !
Il est très important pour nous de soutenir le travail commencé par notre collègue du Sgen, l’encourager à constituer une section et poursuivre son travail intersyndical, notamment avec le SE-UNSA.

3. Au lycée Lyautey (Casablanca)

A. Formation à la réforme du collège
La journée au lycée Lyautey sous le signe d’une formation autour de la réforme du collègele matin et d’un bilan de la réforme du lycée l’après-midi a été fructueuse. Les collègues présents, de toutes les disciplines et de toutes les sensibilités, attendaient des éclaircissements et qu’on lève un certain nombre d’inquiétudes. Julien Duruisseau par son expérience, grâce à nombre d’outils crées par des enseignants sur le terrain a permis un débat constructif. L’objectif a été de dédramatiser ; la réforme n’est pas une révolution ; les approches disciplinaires changent dans la mesure où il faut raisonner par cycle et par compétences et que la vision doit être curriculaire.
L’après-midi, il a été question surtout du bilan de l’accompagnement personnalisé (AP), ce qui nous a amenés à parler des questions d’orientation en fin de seconde.
B. Avec le chef d’établissement
Enfin, les échanges avec le nouveau proviseur du lycée, Claude Thoinet ont été très cordiaux. Il a pris la mesure des enjeux de cet énorme établissement puisqu’il doit mettre en œuvre la réforme du collège, revoir le fonctionnement de l’AP, faire le projet d’établissement, faire face à des problèmes de discipline, réfléchir aux questions de l’évaluation... Il évoque les difficultés techniques pour préparer la réforme du collège, mais exprime la volonté de faire participer les équipes, sans lesquelles rien de durable ne peut se mettre en place.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire