Pourquoi le Sgen-CFDT n'appelle pas à la grève le 3 février
Mardi 3 février, la FSU appelle à sa traditionnelle première grève de l’année civile. Les revendications sont inchangées par rapport aux dix dernières années (au moins) : conditions de travail, emploi, salaires et formation.
Preuve
s’il en était de l’inutilité d’un syndicalisme incapable de faire
progresser aucune de ses revendications malgré sa position majoritaire
dans notre champ professionnel.
Le Sgen-CFDT ne s’associe pas à cet appel à la grève pour des raisons de forme autant que de fond.
Sur
la forme, et comme souvent, la FSU a décidé seule des mots d’ordre, des
modalités, de la date, et essaie d’imposer son projet tout-en-un et
tout ficelé aux autres organisations sans aucun échange préalable. Une
intersyndicale Fonction publique a été annulée puisque la FSU a choisi
l’action unilatérale et a rendu impossible une convergence entre les
organisations pour ce mouvement et à cette date.
Sur le fond, le Sgen-CFDT a toujours considéré qu’un mouvement de grève requiert deux conditions :
Premièrement, des revendications claires et hiérarchisées, et des objectifs à atteindre. Comme d’habitude ou presque, le mot d’ordre de la FSU est en réalité une juxtaposition de mots d’ordre : conditions de travail, emploi, salaires et formation. Dans l’absolu, on ne peut que revendiquer des améliorations sur tous ces sujets. Dans les faits, on ne trouve aucune trace de ce que demanderait précisément la FSU sur ces quatre points.
Premièrement, des revendications claires et hiérarchisées, et des objectifs à atteindre. Comme d’habitude ou presque, le mot d’ordre de la FSU est en réalité une juxtaposition de mots d’ordre : conditions de travail, emploi, salaires et formation. Dans l’absolu, on ne peut que revendiquer des améliorations sur tous ces sujets. Dans les faits, on ne trouve aucune trace de ce que demanderait précisément la FSU sur ces quatre points.
Deuxièmement,
l’existence de points de blocage identifiés avec l’interlocuteur ciblé
(ministère de l’Education nationale ou ministère de la Fonction
publique). En l’occurrence le vrai point de blocage porte sur les
salaires et nécessiterait une action de toute la Fonction publique que
la FSU a rendue ainsi impossible.
Faire
grève est un sacrifice pour les salariés qui y perdent une journée de
salaire. À tout le moins, on attend des organisations syndicales
qu’elles s’assurent de toutes les conditions de réussite avant
d’impliquer les personnels.
La
FSU est le syndicat qui a perdu le plus – en voix comme en pourcentages
– dans les dernières élections professionnelles et, plus largement,
lors des deux derniers scrutins. Pour contrer la montée du syndicalisme
de la peur et du fantasme, la FSU reprend ses vieilles habitudes qu’elle
avait abandonnées ces deux dernières années, à savoir l’appel régulier à
la grève, sans concertation, sans objectifs et sans espoir.
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