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vendredi 24 mai 2013

Le mur des pétitions (blog reconstruire l'école)

Ces jours-ci permettez-moi de relayer des articles qui me semblent au cœur des enjeux du syndicalisme notamment dans l'éducation nationale.

Aujourd'hui du blog du Sgen-CFDT http://blog.sgen.net/reconstruirelecole/?p=591#comments

Le mur des pétitions

CIO, ST2S, Langues vivantes, Documentalistes, Socle commun, réforme du lycée, histoire-géographie, sciences éco. Quand y’en a plus, y en a encore !
Il n’est pas un corps, une discipline, un sujet que les syndicats de notre champ professionnel n’ait honoré d’une pétition pour demander ici la mise à mort d’une réforme dans l’attente d’un moment plus favorable, là une véritable concertation prenant en compte tous les personnels.
Si les intentions sont (parfois) louables, on ne peut que constater que ces pétitions démultipliées, si elles portaient leur fruit, auraient bloqué l’évolution de l’Éducation nationale quelques années bien en arrière (par égard pour les serial-pétitionnaires, nous nous garderons de préciser l’année).
Bref, on aimerait savoir ce que ces pétitions ont apporté de positif aux personnels, aux élèves, à l’institution. On serait bien en peine, à partir de ces doléances, de définir le projet pour l’École de ces spécialistes de l’incantation.
Face au syndicalisme de pétitions, le Sgen-CFDT fait le choix du syndicalisme de propositions et d’engagement.
L’École ce n’est pas hier, c’est demain et elle se construit par l’engagement des organisations syndicales qui représentent les personnels. L’engagement cela signifie négocier des accords avec l’employeur (Ministère de l’Éducation nationale ou de la Fonction publique selon le périmètre des textes) dans l’intérêt des personnels mais en prenant en compte que l’intérêt du service ou de l’institution n’est pas forcément contradictoire avec celui des personnels. Souvent même, l’un ne peut aller sans l’autre.
S’engager, c’est signer quand des avancées sont proposées ou des droits nouveaux créés. Cela signifie, que l’on signe ou pas, assumer ses responsabilités devant les personnels. Grâce aux accords de Bercy de 2008 portant rénovation du dialogue social, il est fini (normalement) le temps des discussions de couloir. Il s’agit maintenant de dire clairement ce que l’on veut ou pas, ce qu’on accepte ou pas, et de répondre devant les collègues de ses choix sans rejeter la responsabilité sur l’administration ou le ministre.
On attend avec impatience de voir quelle sera la position des organisations syndicales sur le protocole d’accord sur les mesures catégorielles pour les agents de catégorie C (les moins bien payés de la Fonction publique) et la prime aux profs des écoles (inspirée de l’ISOE du Second degré, elle en représenterait la moitié pour l’instant) : les syndicats ayant un poids certain vont-ils s’engager pour cette revalorisation qui touche les collègues en bas de l’échelle de rémunération de nos métiers ou au nom de leur jusqu’au-boutisme habituel vont-ils bloquer des hausses de salaire bienvenues en ces temps de vaches maigres ?

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