LA COUR : DÉCOMPTE
La Cour des comptes parle de nous et cela s’entend ! Dans son dernier rapport elle souligne – enfin - la faiblesse de nos salaires ; ou encore propose des solutions pour que des enseignants expérimentés aillent dans les quartiers populaires. Elle rappelle aussi, comme si cela était nécessaire, que le métier d’enseignant a éclaté et qu'il faut se soucier de considérer cette tâche dans sa diversité.
Ces points le Sgen les reprend dans un communiqué de presse : « Parce qu'elle ne comptabilise que les heures de cours, l'Éducation nationale s'est interdit une politique éducative adaptée aux besoins des élèves. Parce qu'elle ne reconnaît que le travail en classe, elle a ignoré des pans entiers du travail des enseignants, et notamment le travail en équipe. Parce qu'elle n'a pas su s'adapter à la massification de l'École, elle a privé ses agents de rémunérations incitatives, de formation adaptée comme de réelles perspectives de carrière. Parce qu'elle a confondu uniformité et égalité, elle n'a jamais pu assurer à ses personnels une vraie politique de ressources humaines. »
Problème, tous ces bons arguments sont au service d'une vision strictement gestionnaire de l'éducation que l'on connaît trop bien et que développe ensuite le rapport qui rejoue la même musique entendue depuis 10 ans : le nombre des professeurs n’est pas le problème. On peut donc en réduire le nombre… C’est donc déjà la fin de l’exception de l’Éducation dans les économies budgétaires ?
Tout cela est quelque peu décevant. Le commentaire du Sgen est plus qu’éloquent dans ce domaine et nous ne pouvons qu’y souscrire depuis l’étranger :
« Il est urgent de rénover un système à bout de souffle, qui réussit le tour de force d'être aussi inefficace pour les élèves qu'il est démotivant pour les enseignants. »
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