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dimanche 18 novembre 2012

Quel mode d'action ?


Quel doit être le mode d'action du Sgen-CFDT dans le contexte syndical du lycée Lyautey ? Qu'en est-il d'une éventuelle action dans le cadre d'une intersyndicale ?

Les combats actuellement menés au lycée par nos partenaires syndicaux sont de deux ordres :
- La question du "forfait" de l'avantage familial des résidents, 
- La question des frais de scolarité des enseignants en contrat local. 
 
Dans le cas du problème des résidents, la demande d'un syndicat est que le forfait atteigne 120 euros. Nous avons traité cette question dans notre dernier article. De plus, il n'est jamais judicieux de demander un montant fixe. Les 60 euros précédents ont toujours (à quelques rares exceptions très brèves près) été respectés. Pourtant, depuis 2010, les mobilisations sur l'avantage familial sont incessantes. Le problème - si problème il y a - n'est donc pas là !

Le Sgen-CFDT ne peut souscrire à cette revendication et donc participer aux actions éventuelles.

Dans le cas des problèmes des enseignants en contrat local, la demande est ou bien une couverture égale au moins aux droits de scolarité payés, ou bien l'exonération à 100% des frais de scolarité et pour ceux qui perçoivent un avantage familial, que celui-ci soit au moins égal au montant des frais de scolarité. Tous demandent la prise en charge des DPI.

Personne n’ayant le monopole du cœur et des grandes causes, la question des contrats locaux qui voient les droits de scolarité augmenter sans contrepartie nous concerne tous.
Ces demandes sont tout à fait légitimes. Elles font partie de nos revendications.

Cependant nous ne nous inscrivons pas dans l'action intersyndicale car nous n'en approuvons pas les méthodes :
Les deux syndicats majoritaires promeuvent la grève du paiement des frais de scolarité et probablement d'autres actions collectives.

Que pensons-nous de ce mode d'action ?
Certes ce type de mouvement a rencontré l'an dernier un écho grandissant – le Sgen s’y est même à un moment associé dans un mouvement de convergence intersyndicale.
Eu égard aux résultats, l’action semble dérisoire : plus grave, elle se nourrit d’elle-même : ainsi lorsque le lycée a menacé de retirer les enfants des classes, le mouvement a consisté à faire pression sur l’administration pour qu’elle revienne sur sa décision. Avec succès d’ailleurs, car notre direction a du cœur et surtout elle sait que les collègues en résistance finiront par payer ; personne ne souhaite déscolariser des enfants ! Donc l’action a consisté à lutter pour l’action alors que l’adversaire n’est pas désireux de continuer le combat.
En réalité ce mouvement ne gêne personne (même s’il dit vouloir être une simple alarme), sauf les personnels de la caisse.

Certes, cette année, cette suspension est un mouvement généreux puisqu'il vise à soutenir la cause des contrats locaux.
Ce n'est pas pour autant que l'action nous parait juste; et ce n'est pas par légalisme, on l'aura compris !

Nous l'avons déjà plusieurs fois dit, le Sgen-CFDT privilégie d'autres méthodes.

Il a initié une démarche parfaitement pluri-syndicale et non corporatiste, avec l’UMT, l’UNSA-AI et les autres syndicats enseignants en lançant un appel commun au SCAC, pour la réouverture du dialogue social afin de régler dans les meilleures conditions tous les dysfonctionnements des nouveaux contrats et trouver des solutions à l’ensemble des problèmes des contrats locaux.  

C'est dans ce cadre que nous souhaitons que soit traité le problème du poids de plus en plus lourd de la scolarité dans l'enseignement français pour nos collègues enseignants en contrat local.  

Une vigilance est cependant nécessaire pour que la demande soit entendue et que les négociations débouchent le plus vite possible sur des résultats acceptables !
 

1 commentaire:

  1. Vous rencontrez ce que nous rencontrons aussi. Le corporatisme et la confrontation systématique ne sont pas facteurs de progrès. Bien au contraire. Courage!

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