Quelques mots pour rendre compte des quatre jours intenses passés à Décines près de Lyon pour évaluer les activités de notre syndicat et se préparer pour les quatre années qui viennent.
... dont nos délégués du Sgen-CFDT de l'étranger :
Intervention du Sgen-CFDT de l'étranger:
Accueillis par le
Sgen-CFDT de l’académie de Lyon,
sous le signe de Guignol,
...ce sont 35 syndicats qui ont participé au 10e Congrès des Sgen-CFDT, à Décines, soit 200 délégués et pas loin de trois cents personnes.
sous le signe de Guignol,
...ce sont 35 syndicats qui ont participé au 10e Congrès des Sgen-CFDT, à Décines, soit 200 délégués et pas loin de trois cents personnes.
... dont nos délégués du Sgen-CFDT de l'étranger :
Trois de nos quatre délégués |
Rapport d’activité par Thierry Cadart
Thierry Cadart rappelle un des
fondamentaux du syndicalisme Sgen-CFDT, son ancrage dans « sa double
dimension professionnelle et interprofessionnelle » régionale.
Les chiffres du
Sgen-CFDT sont en progression avec un rajeunissement
et une féminisation.
L’activité du
Sgen-CFDT dans les cinq années écoulées a coïncidé avec le mandat présidentiel
de Nicolas Sarkozy qui, par delà les sinuosités de sa politique, se résume essentiellement
à « financer la baisse de la pression fiscale » sur les plus riches en
considérant « la dépense publique comme une charge par nature ». Ce
qui implique la « chasse aux fonctionnaires ! » Mais des choix, porteurs
d’ouvertures, ont la plupart du temps été « sans cohérence ».
Cependant, même prises par un gouvernement dont on ne peut pas approuver la
politique, il pouvait être opportun de ne pas refuser certaines mesures
(accompagnement des élèves, transformation du dialogue social…) dans l’intérêt des
personnels.
Thierry Cadart, après
avoir évoqué les difficultés rencontrées durant le quinquennat écoulé, lors
duquel le Sgen-CFDT par sa combativité n’a pas renoncé à « ses aspirations
de changement », insiste surtout sur les nouvelles perspectives offertes
par le changement de majorité politique.
Mais si le Sgen-CFDT
ne peut que souhaiter la réussite des projets du gouvernement concernant l’Éducation
et la Jeunesse, le contexte hérité de la majorité sortante, la crise
financière, la force des populismes conduisent à un optimisme mesuré, des espoirs
raisonnés mais une détermination renforcée.
Il faudra faire des
choix : si l’accent est mis à juste titre sur le primaire, a contrario, des sujets seront moins
prioritaires ; il faudra « être raisonnable en étant juste ».
Ainsi, il faudra
mener « la bataille emblématique du socle commun », c’est à dire la
bataille pour l’abandon de la logique de la compétition généralisée
« cache sexe de l’égalité des chances », non comme le précédent gouvernement
l’a mis en œuvre et malgré les « conservateurs de l’élitisme » :
c’est un choix de société majeur ! La question des statuts devra être
posée aussi. Mais cela ne pourra se faire que par le dialogue social : or,
nos partenaires syndicaux n’ont pas tous la même vision du dialogue social.
Le moment que nous vivons doit permettre de mettre
en pratique les changements portés par le Sgen-CFDT, depuis très longtemps.
C’est notre défi.
Interventions des syndicats
à propos du rapport d’activité
Avant l’adoption du rapport d’activité,
22 syndicats sont montés à la tribune.Par leurs interventions souvent
passionnantes, dont se dégagent surtout les énormes difficultés vécues dans les
établissements pendant ces années, les syndicats ont très largement approuvé le
rapport d’activité présenté par le Conseil fédéral en charge.
Intervention du Sgen-CFDT de l'étranger:
L’intervention de Françoise Guyot, notre secrétaire générale, a permis de faire
connaître notre action, nos préoccupations et nos revendications concernant les
personnels de l’AEFE, de la mission laïque et du réseau culturel et de
coopération du MAEE, à l’ensemble des congressistes, tout en précisant la
réalité du réseau d’enseignement.
Françoise Guyot, secrétaire générale du Sgen-CFDT de l'étranger |
Résolution d’orientation
Cette résolution après avoir été débattue a été largement approuvée ; elle permet d'affirmer nos valeurs avec aussi le souci d’apaiser le climat scolaire.
Certes, trop souvent, les concepts Sgen-CFDT ont
été récupérés et déformés : c’est le cas par exemple de l’accompagnement
personnalisé qui pour des raisons budgétaires, et du fait de la résistance des
corporatismes, a été saboté au lycée. C’est aussi celui du socle commun.
Nous clarifions donc ce que nous
voulons : le socle commun pour le Sgen-CFDT s’applique à l’ensemble de
l’école obligatoire, il doit devenir l’élément unique de la
certification ; cela implique donc la fin des redoublements, la fin des
programmes, la fin du collège du type « petit lycée » avec son DNB. Il
faut revoir et simplifier le livret de compétences. Dans l’enseignement
secondaire, avec la « pitoyable réforme Chatel », ni financée ni pilotée,
les thèmes que porte le Sgen-CFDT ont été dévoyés (enseignement
d’exploration, accompagnement personnalisé, conseil pédagogique…) tandis que le
diplôme napoléonien et sacralisé du baccalauréat détermine un statut social
pour toute la vie. Au contraire, nous luttons pour permettre « la
formation tout au long de la vie ».
Mais ces évolutions doivent se faire
avec les enseignants ; découragés et mécontents des réformes en cours,
c’est le moment de les convaincre de nos idées. Il faut plus de démocratie, notamment
au niveau du Conseil pédagogique, il faut redéfinir le métier et les statuts :
comment croire que les décrets de 1950 nous protègent face à nos très
nombreuses nouvelles tâches? Il faut ouvrir des négociations pour aller vers le
« toutes tâches reconnues et rémunérées », que ce soit dans le
premier ou le second degré.
Il faut revoir la formation car
enseigner est un métier qui s’apprend. De même, que l’évaluation doit déboucher
sur la reconnaissance des compétences, et donc l’agrégation n’a plus de raison
d’être.
Au total, il est souhaitable de
négocier chaque fois que c’est nécessaire.
Cette résolution doit être un outil utile dans
le contexte du « changement c’est maintenant » face à l’immobilisme
des syndicats conservateurs et corporatistes.
Intervention de François
Chérèque
François Chérèque, secrétaire général
de la CFDT a fait une intervention très applaudie qui a donné lieu à un débat
avec Thierry Cadart et la salle. Il a réaffirmé le soutien fort de la
Confédération envers la fédération des Sgen et s’est réjoui des excellentes
relations entre elles.
Il a d’abord analysé les résultats des
élections présidentielles. Il explique le non positionnement de la CFDT, ce
qui lui donne une force dans le nouveau gouvernement, par le fait que la CFDT
« n’a pas à guider la main du salarié jusqu’à l’urne » !
L’importance du score du FN, y compris dans les rangs des sympathisants CFDT,
est un signal : certes, c’est une demande de protection face à un
sentiment d’abandon (disparition des services publics), mais nous sommes aussi
responsables car nos implantations syndicales sont faibles là où ce sentiment
d’abandon s’exprime (notamment chez les contractuels).
Il faudra faire face aux attentes des
citoyens, être capable d’arbitrer, prioriser et assumer. Il faut faire passer
l’intérêt général avant les corporatismes, pour gagner les prochaines élections
professionnelles.
Face au fait que jusqu’à présent, pour
des raisons historiques, se syndiquer paraît inutile en France puisque les
syndicats majoritaires ne négocient pas et que « c’est le politique qui
donne » ou qui impose, il faut souhaiter que le nouveau gouvernement instaure,
comme il l’a dit, le dialogue social et la négociation dans la constitution.
Le changement que nous espérons maintenant :
- créer les
postes nécessaires,
- mettre vraiment en œuvre le socle commun,
- revoir les
rythmes scolaires,
- la formation des maîtres,
- agir pour une gestion respectueuse
des ressources humaines.
Tout cela passe par un dialogue social qui aboutisse à
des accords.
« Combatif et constructif, le Sgen-CFDT est prêt à répondre à
ces défis ».
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