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jeudi 17 février 2011

Socle commun et livret de compétences...

Les enseignants de 4e et 3e sont appelés par l'administration à remplir sur pronotes le livret de compétences de leurs élèves.
C'est une levée de boucliers car la tâche est lourde et complexe ; elle ne paraît apporter aucun bénéfice à la manière de former et d'évaluer les élèves mais au contraire elle ajoute un travail ingrat au professeur qui consiste essentiellement à cocher des cases...
Il n'est pas admis de réduire les élèves à des items et des cases et les réduire à deux résultats : acquis ou non acquis.

On le voit, ce qui reste de cette nouvelle façon d'enseigner et d'évaluer, c'est une tâche administrative inepte!

A qui la faute?

- On pourrait avoir tendance à s'en prendre au conservatisme des professeurs, (largement relayé par les syndicats majoritaires) qui se satisfont du mode d'évaluation chiffrée, aux moyennes au dixième voire au centième près, au classement que cela induit; ils arguent à juste titre de leur conscience professionnelle, de leur souci d'expliquer sur la copie ce qui est acquis et ce qui ne l'est pas en donnant des conseils pour progresser.... A quoi bon changer de système alors?
Comment ne pas s'opposer à "cette usine à cases"?


- L'administration a l'injonction de faire remplir ces livrets de compétences puisque c'est la règle; et qu'au fond, peu importe la manière dont c'est fait, notamment dans notre lycée Lyautey, où pour l'immense majorité des élèves, on pourrait les yeux fermés valider les compétences.
Que le vrai travail ne concerne que quelques petits pour cents....
Bref, cela ne fait que conforter l'image d'un travail strictement administratif, dénué de tout intérêt sauf de vouloir toujours demander plus aux enseignants...

- Comme pour toutes les réformes entreprises, souvent ambitieuses et fruit de réflexions pédagogiques, le ministère, les administrations de l'éducation nationale, chacun à leur niveau, ne se sont pas donnés les moyens de les réussir, qui auraient permis de prouver la pertinence de ces transformations, voire leur urgence pour la santé du système éducatif !

  • on manque ainsi singulièrement de formations, de temps, de concertation, d'explications claires...
A Lyautey, il est question de sonder chaque enseignant sur ses intentions face à cette tâche :
- remplir consciencieusement
- valider sans discernement
- ne rien valider
- demander un temps de concertation.



Le SGEN se bat pour démontrer que "le travail en plus, ce sont l'examen et les notes, pas le livret de compétences"!

Le SGEN Lyautey avec ses petites forces aimerait imposer à l'administration du temps de concertation, de la formation : sinon à quoi bon faire ce travail?

Il faut en effet de vrais moyens pour lancer et faire réussir la mise en œuvre du socle commun
Il faut se dire que le brevet et les notes, sont la première cause d'un travail lourd et peu pertinent!

Pour des journées banalisées pour utiliser le livret de compétences avec formation à l'appui !!

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