Un billet en trois points :
1- Je me permets de citer l'éditorial de F. Jarraud du Café pédagogique
"Justement c'est peut-être le mouvement social qui permet de "faire société" et de partager des valeurs. Toute la difficulté des syndicats est là. Maintenir un mouvement unitaire qui fait rempart à la désagrégation sociale sans basculer dans l'affrontement. Gérer un conflit qui dépasse la question des retraites. Les syndicats sont devenus malgré eux porteurs d'espoirs et d'une dynamique qui vont au-delà du social. Maintenir l'unité et inventer du lien voilà deux questions pour la réunion de l'intersyndicale aujourd'hui."
2- A propos de mouvement social : Des citoyens employés dans les établissements français de Casablanca, dans le cadre de l'intersyndicale, se sont rendus très pacifiquement au consulat pour remettre au Consul général une pétition montrant leur opposition à la réforme des retraites en cours. Ils n'ont pas été reçus. Cette fin de non-recevoir est décevante : comment des Français de l'étranger peuvent-ils exprimer leur désaccord? Certes ils ont usé de leur droit de grève mais ne pouvant manifester, la pétition semble être le seul mode d'action ; encore faut-il que le représentant des autorités françaises, notre protecteur aussi, accepte de nous recevoir et de nous entendre!
3- "Les Français de l'étranger, une richesse pour la Nation!" C'est en tout cas ce qu'affirme le groupe UMP de Casablanca qui sur ce thème invite des personnalités politiques éminentes, Jean-Pierre Raffarin, Thierry Mariani, Xavier Bertrand, Nadine Morano, Fadela Amara pour une Université d'automne les 12 et 13 novembre.
Le responsable du groupe développe une thématique tout à fait intéressante : petite explication de texte (en orange nos remarques)
-"En refusant d’analyser froidement la compétitivité fiscale de notre pays nous poussons des investisseurs à se développer ailleurs. Non seulement nous nous privons des richesses qu’ils auraient pu produire chez nous, mais nous creusons doublement l’écart, car ils vont les produire chez les autres." Appel peu dissimulé à la délocalisation pour des raisons fiscales!
-"Un impôt sur les revenus élevés (impôt élevé ou revenus élevés?), des droits de succession maintenus (seul moyen de niveler les inégalités à la naissance), un ISF qui reste lourd et inefficaces (sic), une taxation locale croissante (liée au transfert des responsabilités financières aux collectivités locales) et des charges sociales fortes (élément indispensable de la redistribution de la richesse nationale). Tout ceci constitue un frein à l’esprit d’entreprise- sans esprit d’entreprise pas de création de richesse- et sans création de richesse rien à répartir entre les citoyens." Toujours une justification pour quitter le territoire national!! Les mêmes propos il y a un siècle pour combattre l'impôt sur le revenu!
-"(Les socialistes) en attaquant, sur deux points, les Français de l’étranger en voulant :
o Supprimer la gratuité des frais de scolarité que nous venons à peine de reconquérir grâce au président Nicolas Sarkozy. La "prise en charge des frais de scolarité" (= la gratuité) des enfants français, (même ceux dont les parents sont des expatriés très bien payés), décidée par Sarkozy a rendu ingérable le système, et donc conduit à augmenter les frais de scolarité des autres (de la petite école au collège, des non-Français), sans que l'accès aux bourses soient facilité et sans accorder aux enseignants de l'AEFE ce droit sous prétexte qu'ils touchent des majorations familiales (à la place des allocations familiales; majorations que l'AEFE tarde à réévaluer, et que les résidents et contrats locaux n'avaient obtenues qu'après une longue grève en novembre 2000), tant de dysfonctionnements qui ont conduit à suspendre cette prise en charge.
o Créer un impôt spécial sur le revenu des Français de l’étranger proposé par le président socialiste de l’Assemblée Nationale M. Jérôme Cahuzou. (évidemment, tout l'intérêt de l'expatriation s'envole!)
Les socialistes démontrent qu’ils n’ont pas assimilé les leçons de l’histoire (le président du groupe est un très fin historien) et qu’ils ignorent le rôle économique et les richesses générées pour la mère patrie – justement cela même qu’ils veulent pénaliser."(Il y a confusion sur le mot richesse : s'agit-il des richesses accumulées par ceux qui préfèrent délocaliser ou vraiment de la richesse redistribuée grâce à l'impôt à l'ensemble des Français et habitants de France?)
Alors "les Français de l'étranger, une richesse pour la Nation!" ou un simple "enrichissez-vous!" loin des contraintes nationales?
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