Éditorial du bulletin SGEN ÉTRANGER n° 98 - printemps été 2010
Le nouveau plan d’orientation stratégique de l’AEFE a finalement été
adopté en mai. Si dans cette dernière mouture, la vie scolaire fait enfin
son apparition - ce dont le Sgen-CFDT se félicite -, le document final
enfonce le clou sur la marchandisation du réseau tout en tentant de
résoudre péniblement la quadrature du cercle : comment faire mieux
avec moins ?
Exit donc les bourses pour les élèves étrangers dont il était fait mention
auparavant. Exit aussi toute volonté d’entreprendre une réforme
majeure, ambitieuse des statut des personnels fonctionnaires en vue
d’un statut unique. Les préconisations de la Commission Avenir de
l’enseignement français à l’étranger formulées en ce sens semblent bel
et bien être passées aux oubliettes. A terme, le statut de résident sera
vraisemblablement amélioré à la marge, avec néanmoins quelques
craintes à la clé. Il deviendra, dans sa version relookée, la norme qui
s’imposera à la très grande majorité des enseignants. Seuls quelques
happy few pourront décrocher les rares postes d’expatrié et la timbale
qui y est associée. L’immobilisme aura alors triomphé, cautionné par
certains de nos partenaires syndicaux.
Peut-on se satisfaire de telles orientations et s’y résoudre ?
Au MAEE, le projet de loi sur l’action extérieure de l'Etat vient d’être
voté en commission mixte paritaire et le texte qui en ressort suscite les
plus grandes inquiétudes. La création d’une agence culturelle sous
forme d’un établissement public à caractère industriel et commercial
est actée. Rappelons que la CFDT préconisait la création d’un
établissement public à caractère administratif qui aurait eu l’avantage
d’assurer le maintien des actuels contrats des agents recrutés locaux.
Le réseau culturel français subira une diminution de crédits
considérable dans les années à venir. Survivra-t-il à cette réforme à la
hache et à cette politique d’austérité ?
Pascale Canova
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