Le ministère de l’Éducation nationale vient de décider,
sans concertation avec les organisations
syndicales, de limiter à six années consécutives la durée maximale de
détachement à l’étranger des enseignants titulaires recrutés par l’AEFE sur un
statut de résident à partir de la prochaine rentrée.
Cette mesure
est injuste, arbitraire et inefficace.
Elle est injuste
car elle revient à institutionnaliser une expatriation temporaire à la charge
des fonctionnaires, puisque la situation de résident ne couvre pas les frais de
changement de résidence.
Elle est arbitraire
car elle oblige les fonctionnaires vrais résidents à se mettre en disponibilité
pour exercer plus de six ans dans le pays où ils ont leurs intérêts matériels
et moraux.
Cette mesure est inefficace,
car au lieu de fluidifier les mouvements, elle va inciter les professeurs actuellement
détachés souhaitant rester à l’étranger à se sédentariser dans le pays où ils
sont actuellement.
Une occasion
ratée
Le Sgen-CFDT est depuis longtemps demandeur d’une
révision concertée du statut et des conditions de rémunération des personnels
détachés dans les établissements de l’étranger.
La réforme du réseau initiée par le président de la
République avec un objectif de doublement du nombre d’élèves à l’horizon 2030
pourrait être l’occasion de remettre à plat les règles du jeu en respectant le
dialogue social. Au lieu de cela, le MEN a choisi d’imposer de manière
unilatérale cette limitation de temps de détachement.
Le Sgen-CFDT demande au ministère de renoncer à cette
décision et d’ajouter ce point à la concertation en cours sur l’avenir du
réseau.
Paris, le 14 septembre 2018
§ Contact : Alain Schneider / Françoise Guyot, co-secrétaires généraux du
Sgen-CFDT de l’étranger, 01 56 41 51 20, etranger@sgen.cfdt.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire