Après la parution du décret, agissons fortement à tous les niveaux pour que cette réforme se fasse avec nous, les enseignants. Elle ne sera efficace que si les enseignants se l'approprient.
Tout le monde y a intérêt.
En effet cette réforme arrive dans un contexte où le malaise du corps enseignant est grand et justifié par la dégradation continuelle du niveau de vie, la difficulté croissante à exercer son métier dans bien des établissements scolaires, le peu de considération de la société à l’égard de ses profs ...
Comment alors, s'étonner que la méfiance soit grande à l'égard de cette réforme, somme toute limitée mais qui semble bousculer des marqueurs forts de l'identité professionnelle : l'ancrage disciplinaire et la liberté pédagogique.
Au Sgen, nous pensons que cette réforme va dans le bon sens : permettre aux élèves de donner du sens à leurs apprentissages, et donner aussi plus de liberté aux équipes dans les choix pédagogiques.
Nous pensons que si cela est bien fait, profs et élèves y gagneront.
Mais pour cela, disons-le avec force, et répétons-le : il faut des garanties qu'on nous donne du temps pour se former, et bien se former.
Battons-nous pour une formation continue, régulière, non ancrée strictement dans sa discipline, mais qui permette aux enseignants de développer le travail interdisciplinaire, d'apprendre à travailler en équipe, d'apprendre à faire travailler ses élèves en groupe ; des formations qui montrent des méthodes variées d’enseignement, qui permettent de les faire siennes ; des formations sur la durée - pas seulement un jour ou deux jours par ci par là...
On nous rétorquera que ce travail interdisciplinaire, on le fait déjà, qu'on n'a pas besoin de nous l'imposer : ce n'est pas vrai ; seule une minorité maîtrise ces nouvelles formes de travail pédagogique ; la plupart d'entre nous n'avons jamais appris à enseigner d'une autre manière que frontalement, en aménageant le cours magistral. Et quand on ne sait pas, on rejette.
Avez-vous rencontré beaucoup d'IPR s'intéresser aux TPE, à l'AP, aux enseignements d'exploration ? Avez-vous eu beaucoup d'autres formations que celles facilitant la mise en œuvre de nouveaux programmes ? Les autres stages innovants sont marginaux et ne s'y inscrivent que quelques rares enseignants passionnés et convaincus.
Il faut que ce type d’enseignement soit désormaisun marqueur de notre savoir-faire d’enseignant, de notre identité ! Qu'on nous en donne les moyens !
Voici notamment ce le Sgen-CFDT a demandé dans une lettre à la ministre le 21 mai:
ainsi que :
"Au-delà de ces exigences pour les deux prochaines années scolaires, le Sgen-CFDT estime aussi urgent de revoir les modalités de gouvernance des établissements scolaires. Le collège gagnera en autonomie d'action, il est donc impératif que l'on y garantisse la collégialité et la transparence des décisions, et notamment que l'on revoie les textes réglementaires régissant la composition et le fonctionnement du Conseil Pédagogique. De même, l'engagement des collègues dans l'animation de leur établissement devra être reconnu et les budgets consacrés aux Indemnités pour Missions Particulières (IMP) augmentés en conséquence."
Cette exigence, nous la portons aussi au sein de l'AEFE.
Or, l'offre de stages diminue fortement, et le nombre de stages autorisé est réduit à la portion congrue.
De plus, dans l'offre prévue pour l'année 2015-2016 au niveau du Maroc (Plan local de formation et plan régional), rien ne se rapporte à la réforme du collège !
Battons-nous pour que des formations des équipes éducatives aient lieu sur nos lieux de travail, que ces temps de formation soient intégrés à notre temps de travail. Trouvons des solutions pour que les élèves perdent le minimum d'heures de cours.
Il nous reste à imposer à notre hiérarchie (chefs d'établissement, SCAC et AEFE) une mise en œuvre active et réfléchie de cette réforme, en s'appuyant sur les équipes.
Tout le monde y a intérêt.
En effet cette réforme arrive dans un contexte où le malaise du corps enseignant est grand et justifié par la dégradation continuelle du niveau de vie, la difficulté croissante à exercer son métier dans bien des établissements scolaires, le peu de considération de la société à l’égard de ses profs ...
Comment alors, s'étonner que la méfiance soit grande à l'égard de cette réforme, somme toute limitée mais qui semble bousculer des marqueurs forts de l'identité professionnelle : l'ancrage disciplinaire et la liberté pédagogique.
Au Sgen, nous pensons que cette réforme va dans le bon sens : permettre aux élèves de donner du sens à leurs apprentissages, et donner aussi plus de liberté aux équipes dans les choix pédagogiques.
Nous pensons que si cela est bien fait, profs et élèves y gagneront.
Mais pour cela, disons-le avec force, et répétons-le : il faut des garanties qu'on nous donne du temps pour se former, et bien se former.
Battons-nous pour une formation continue, régulière, non ancrée strictement dans sa discipline, mais qui permette aux enseignants de développer le travail interdisciplinaire, d'apprendre à travailler en équipe, d'apprendre à faire travailler ses élèves en groupe ; des formations qui montrent des méthodes variées d’enseignement, qui permettent de les faire siennes ; des formations sur la durée - pas seulement un jour ou deux jours par ci par là...
On nous rétorquera que ce travail interdisciplinaire, on le fait déjà, qu'on n'a pas besoin de nous l'imposer : ce n'est pas vrai ; seule une minorité maîtrise ces nouvelles formes de travail pédagogique ; la plupart d'entre nous n'avons jamais appris à enseigner d'une autre manière que frontalement, en aménageant le cours magistral. Et quand on ne sait pas, on rejette.
Avez-vous rencontré beaucoup d'IPR s'intéresser aux TPE, à l'AP, aux enseignements d'exploration ? Avez-vous eu beaucoup d'autres formations que celles facilitant la mise en œuvre de nouveaux programmes ? Les autres stages innovants sont marginaux et ne s'y inscrivent que quelques rares enseignants passionnés et convaincus.
Il faut que ce type d’enseignement soit désormaisun marqueur de notre savoir-faire d’enseignant, de notre identité ! Qu'on nous en donne les moyens !
Voici notamment ce le Sgen-CFDT a demandé dans une lettre à la ministre le 21 mai:
♦ Donner aux équipes éducatives le temps et le cadre nécessaire pour préparer collectivement la rentrée 2016. Plus
spécifiquement, nous vous demandons de banaliser la semaine suivant le
brevet en juin 2015 et 2016, de donner à chaque collège un droit à 6
jours de formation sur site – avec la possibilité de mobiliser les
acteurs institutionnels et les mouvements pédagogiques ou associatifs –
et d'autoriser un temps de concertation interdisciplinaire sur les
premières semaines de fonctionnement des EPI en 2016 et 2017.
♦ Mobiliser l'encadrement de l'éducation nationale pour faciliter la mise en œuvre de la réforme. En
particulier, nous proposons de réorienter le travail des inspecteurs
en direction de l'accompagnement des équipes – en instituant un
moratoire sur les inspections individuelles pendant 2 ans avec un
mécanisme compensatoire pour la notation –, d'organiser des séminaires
de travail communs pour les personnels de direction et d'inspection des
1er et 2nddegré, et enfin d'indiquer très
clairement aux recteurs que les marges d'autonomie des établissements
ne doivent en aucun cas être « confisquées » par l'échelon
supérieur.
ainsi que :
"Au-delà de ces exigences pour les deux prochaines années scolaires, le Sgen-CFDT estime aussi urgent de revoir les modalités de gouvernance des établissements scolaires. Le collège gagnera en autonomie d'action, il est donc impératif que l'on y garantisse la collégialité et la transparence des décisions, et notamment que l'on revoie les textes réglementaires régissant la composition et le fonctionnement du Conseil Pédagogique. De même, l'engagement des collègues dans l'animation de leur établissement devra être reconnu et les budgets consacrés aux Indemnités pour Missions Particulières (IMP) augmentés en conséquence."
Cette exigence, nous la portons aussi au sein de l'AEFE.
Or, l'offre de stages diminue fortement, et le nombre de stages autorisé est réduit à la portion congrue.
De plus, dans l'offre prévue pour l'année 2015-2016 au niveau du Maroc (Plan local de formation et plan régional), rien ne se rapporte à la réforme du collège !
Battons-nous pour que des formations des équipes éducatives aient lieu sur nos lieux de travail, que ces temps de formation soient intégrés à notre temps de travail. Trouvons des solutions pour que les élèves perdent le minimum d'heures de cours.
Il nous reste à imposer à notre hiérarchie (chefs d'établissement, SCAC et AEFE) une mise en œuvre active et réfléchie de cette réforme, en s'appuyant sur les équipes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire