Pour une attitude constructive face à la réforme du collège et
pourquoi évidemment nous n'appelons pas à la grève le 19 mai !
Le Sgen-CFDT, comme la CFDT a approuvé au CSE la réforme du collège proposée par le gouvernement.
Les raisons en sont simples même si ce n'est en aucun cas la réforme du Sgen. (voir le dossier complet).
Plutôt que de se satisfaire de la dénoncer, en en pointant tous les risques, quitte à les inventer ou les grossir, la posture actuelle du Sgen est constructive : demander avec force une formation sur site donc un accompagnement ; et explicative : sur la base des situations locales, donner aux collègues des exemples d'organisation pour utiliser par exemple les marges prof et les aider à s'approprier la réforme ...
Dans un contexte où les conflits dans le monde sont légion, où dans bien des régions du monde, la situation est très instable, où des hommes par milliers meurent en traversant la Méditerranée, nos partenaires syndicaux n'hésitent pas à user d'un vocabulaire guerrier, qui tend à montrer que la France est au bord de la guerre civile.
Dès le moment, où la réforme du collège a commencé à être connue, certains n'ont pas hésité à proclamer : "la guerre est déclarée" (24 mars) ; pas seulement contre la ministre d'ailleurs, mais contre des syndicats, "réformateurs autoproclamés" qui "gangrènent" l'éducation nationale et créent la "chienlit".
Comme dans bien des conflits, on accuse l'autre d'avoir ouvert les hostilités justifiant ainsi la riposte avec les armes permettant de se défendre.
Certain ainsi parle du "choix de l'affrontement" - même si on ne comprend pas bien qui veut l'affrontement, le ministère ou l'organisation syndicale ; en tout cas, on ne voit pas de volonté de faire la paix. Il n'y a aucune alternative : le seul choix, c'est lutter contre la réforme du collège, qui accumule toutes les monstruosités : "réunionite"; hiérarchies intermédiaires"; aggravation des inégalités entre les élèves, mise en concurrence des disciplines, personnels, établissements", aggraver les conditions de travail des personnels, "usine à gaz"...
Il s'agit de défendre "le second degré évidemment attaqué, défendre "MA discipline".
Pour d'autres, il s'agit de "sauver" l'allemand, ou le latin, ou le grec que des esprits malintentionnés voudraient voir disparaitre.
Et tous de clamer bien fort, qu'ils ne sont pas contre les réformes, et qu'ils ont un projet, un "autre projet". Tous ou presque de susurrer qu'ils ne sont pas hostiles par principe au travail interdisciplinaire, mais pas comme ça, évidemment.
Tous font mine (ou presque) de vouloir lutter contre les inégalités, la réforme ministérielle serait une manière d'accroître les inégalités !
En avant, pour la lutte contre la réforme le 19 mai, haranguent-ils !
Certes, la réforme avec les nouveaux programmes modifie le rapport aux disciplines/matières enseignées ; certes, des possibilités, marges d'autonomie sont laissées aux établissements (aux collègues d'un établissement) ; cela est nouveau ; chacun ne sait pas forcément encore le 20 avril comment cela pourra concrètement se faire à la rentrée 2016.
Mais mettons tout en œuvre pour s'approprier la réforme collectivement ; que toutes les forces syndicales au lieu de faire front contre un supposé monstre, conjuguent leurs forces pour ce travail collectif d'appropriation et veillent à ce que le ministère tienne ses promesses ( lettre du 17 avril ) de mise en œuvre de formations solides dès la fin de cette année scolaire et tout au long de l'année qui vient.
- Des temps de formation sur site durant toute l’année 2016.
- Un conseil pédagogique démocratique et écouté
- Une autonomie des équipes respectée.
- La reconnaissance des temps de concertation.
- Une augmentation des budgets accordés à la reconnaissance des missions particulières.
- La stabilisation des équipes et la diminution forte des services partagés
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