Comité hygiène sécurité et conditions de
travail : où en est-on à l’AEFE, et dans les établissements ?
Le Sgen-CFDT (avec la CFDT des fonctions publiques) place
parmi ses préoccupations, la sécurité et les conditions de travail des
personnels ; la CFDT (avec 4 autres organisations syndicales, FO, l’UNSA,
la CFTC et la CGC, rejointes quelques temps après par la CGT et la FSU) a signé le
20 novembre 2009 l’accord « santé et sécurité au travail dans la fonction
publique ».
L’accord débouche sur la loi du 5 juillet 2010 qui annonce
dans son article 10 la mise en place de CHSCT. Décrets et circulaires suivent
dont la Circulaire du 9 novembre 2011 qui
donne obligation aux employeurs publics de prendre les mesures
nécessaires pour la protection de la sécurité et de la santé de leurs agents. La mise en œuvre de l’accord donne les moyens de faire de la préservation
de la santé et de la prévention des risques un axe d’action et de dialogue
social dans la fonction publique : la CFDT s’y emploie.
Le bien être au travail, juste un droit ! |
L’AEFE s’est dotée
d’un CHS [Arrêté
du 8 juillet 2008 portant création du comité d’hygiène et de sécurité central
de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger] (7 sièges selon la loi) où le Sgen-CFDT a un siège depuis les élections de 2010. (comptes
rendus sur le site dans la rubrique « agir ensemble »).
Depuis il est devenu CHSCT.
Cependant, l’AEFE ne l’a mis en place que pour les
services centraux de Nantes et Paris. Par la suite, l’AEFE admet qu’il soit
aussi compétent pour les questions transversales et les situations
exceptionnelles au sein du réseau.
Le Sgen-CFDT demande depuis lors que ce Comité puisse être compétent pour l’ensemble des personnels qui
ont contribué à sa constitution, c’est-à-dire l’ensemble des électeurs au
CTP. Il réclame que des CHSCT locaux soient créées
dans tous les établissements. Le CHSCT central devant pouvoir se saisir de
tout problème existant dans le réseau, il faut qu’il dispose des comptes-rendus
des CHSCT locaux. Ceux-ci sont les mieux placés pour discuter et régler
localement les questions d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail,
sans qu’il soit fait de distinction entre personnels de différents statuts. L’AEFE
a fini par accepter l’idée de centraliser les comptes-rendus.
Mais rien n’est
fait, et nul ne sait si ces comités locaux ont été crées ; aucun recensement
n’a été effectué. Le Sgen-CFDT demande
la rédaction d’une circulaire AEFE spécifique ou, a minima, l’ajout d’un paragraphe spécifique dans la circulaire sur
les instances permettant d’en préciser le rôle et le mode de fonctionnement.
L’AEFE traîne les pieds par crainte de devoir se confronter aux législations
locales.
Pour le Sgen-CFDT, ce refus de l’Agence d’étendre le champ
de compétences du CHSCT central traduit son désintérêt pour les conditions de
travail des personnels de son réseau. Le CHSCT central, dont la composition est
déterminée par un scrutin auquel plus de 10 000 électeurs peuvent prendre part,
se préoccupe, in fine, de 160 d’entre
eux seulement. Plus aberrant encore, les représentants du personnel qui siègent
dans cette instance sont des élus en poste à l’étranger.
Toutefois, le 4 novembre 2014, l’AEFE vient de mettre en
place un groupe de travail pour écrire une « charte de bonne conduite »
sur les droits et devoirs de chaque personne employée par l'AEFE, encadrant comme
administratif ou enseignant, ce qui donnerait un cadre commun particulièrement
utile pour les établissements conventionnés.
Le Sgen-CFDT a explicitement formulé ces revendications dans
les différentes professions de foi, notamment pour le Comité technique et les
CCPL.
Au niveau du Maroc,
le Sgen-CFDT demande dans sa profession de foi pour les CCPL : « La
mise en place d’instances de proximité dont un CHSCT (Comité Hygiène Sécurité
et Conditions de Travail) compétent pour l’ensemble du Maroc. (http://sgenlyceelyautey.blogspot.com/2014/11/profession-de-foi-en-francais-et-en.html
).
Et au Lycée Lyautey, il est fortement souhaitable, que le CHS qui existe sur
le papier, soit effectivement réuni (nous l’avons fait remarquer lors du CE du
24 juin) et dans l'idéal qu’il traite aussi des Conditions de travail. Or, s’il n’y a aucune
obligation claire de créer un CHCST, et qu’il n’y a pas à se référer au Code du
travail lorsqu’on exerce à l’étranger, et qui plus est au sein d'une Agence qui
relève d’un ministère, il est néanmoins indispensable
de faire fonctionner un CHS(CT), instance locale particulièrement justifiée, dans un aussi grand lycée.
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