RÉTABLIR QUELQUES VÉRITÉS SUR LES NÉGOCIATIONS ...
Il faut reprendre les discussions pour que dans l'intérêt de tous les négociations aboutissent...
1- Le ministère veut imposer l'annualisation et faire effectuer 1607 heures, laisser les chefs d'établissement imposer les rythmes de travail...
FAUX :
Dès la deuxième séance de discussions, le ministère a ôté la référence aux 1 607 heures annuelles car il s’est rendu compte que cet élément constituait un point de blocage.
Quant à l’annualisation, il n’en est pas question. Le ministère a rappelé à plusieurs reprises que le temps de travail était et resterait hebdomadaire, dans le cadre des statuts particuliers des différents corps.
En réponse aux interrogations du Sgen-CFDT sur la prise en compte des réunions (conseil de classe, parents-profs, conseil d’enseignement, réunions pédagogiques...) et des stages de formation continue, le ministère a confirmé que ces réunions avaient lieu sur le temps scolaire (c’est-à-dire en dehors des vacances scolaires), qu’il était légitime qu’elles se déroulent au moins en partie sur les horaires correspondant aux missions d’enseignement et qu’il n’était pas question d’imposer aux collègues de rattraper les heures d’enseignement ainsi manquées.
2- Le ministère veut supprimer l’indemnité de suivi et d’orientation des élèves (ISOE) par le biais d’une redéfinition des missions des enseignants...
FAUX :
ABSOLUMENT FAUX ET MENSONGER !
L’ISOE a été créée par le décret no 93-55 du 15 janvier 1993 en faveur des personnels du second degré. Mais ce décret, dans son article 2, résume les fonctions à assurer pour la percevoir (à l’exercice effectif des fonctions enseignantes y ouvrant droit, en particulier au suivi individuel et à l’évaluation des élèves, comprenant notamment la notation et l’appréciation de leur travail et la participation aux conseils de classe). Des spécifications plus précises existent mais dans de simples circulaires. Il en va de même pour d’autres tâches qui sont assurées par les collègues.
Le projet du ministère est de transcrire ces autres tâches dans le décret pour « sécuriser » juridiquement l’octroi de la part fixe de l’ISOE et d’en justifier le versement, pas de l’enlever !
Seul le Sgen-CFDT a demandé l’intégration de l’ISOE part fixe dans le traitement de base.
3-Le ministère prépare la suppression de l’heure de première chaire déjà tentée par le ministère de Robien (traduisez : droite et gauche = même combat…).
VRAI ET FAUX :
VRAI, le ministère supprime le dispositif « première chaire »
et FAUX, car il le remplace par une majoration des heures effectuées en première et terminale quel que soit l’effectif au coefficient de 1,1.
Est-ce bien ou pas bien ? Tout dépend de quel point de vue on se place. Aujourd’hui, il faut enseigner au moins 6 heures pour obtenir une heure de moins, ce qui signifie qu’un collègue qui enseigne 3, 4 ou 5 heures ne reçoit RIEN.
Avec le système proposé, un collègue qui enseigne 5 heures aura droit à une demi-heure de décharge de service par semaine. Il faudra donc enseigner 10 heures pour avoir une heure de moins. Si certains percevront moins, davantage de collègues toucheront plus. Il n’y aura plus d’effets de seuil.
Car dans le même temps, la majoration d’une heure pour effectifs réduits est SUPPRIMÉE. De plus, alors que les décrets de 1950 comptent actuellement deux heures de TD en première et en terminale en demi-groupe, le nouveau décompte en comptabilisera 2,2 (2 × 1,1). De la même manière, dans les décrets de 1950, le fait d’avoir deux terminales L dans un service ne compte qu’une fois pour accéder à l’heure de chaire. Désormais, une heure comptera pour 1,1 heure dès lors que le groupe est constitué d’élèves de première ou de terminale.
Ce dispositif permettra en outre aux proviseurs de mieux répartir les services en terminale (puisque le seuil de 6 heures ne sera plus à respecter) et aux collègues de langues vivantes de pouvoir bénéficier d’allégement aussi puisqu’ils étaient souvent exclus du bénéfice de l’heure de première chaire.
[voir l'ensemble de l'argumentaire http://www.cfdt.fr/upload/docs/application/pdf/2013-12/argumentaire_vrai_faux_enseignants_2nd_degre.pdf]
8-Encore une réforme proposée uniquement pour faire des économies sur notre dos !
FAUX :Il y a 90 millions d’euros sur la table pour les mesures indemnitaires et le protocole catégoriel pour les professeurs des écoles, 4 000 postes pour le collège et notamment la pondération de 1,1 en éducation prioritaire.
Cela change par rapport aux années 2007-2012 où des dizaines de milliers de postes étaient supprimés chaque année. Si on regarde les projets actuels de la droite pour l’école, on constate qu’ils relèvent encore de la même politique uniquement guidée par la logique budgétaire et l’augmentation du temps de travail.
Une fois de plus, le Sgen-CFDT revendique une réelle revalorisation des personnels de l’Éducation nationale et de la fonction publique en général.
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