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mercredi 3 juillet 2013

Rapport de l'OCDE : l'école française maltraite ses profs et ses élèves


 

COMBATIFS AU QUOTIDIEN,
CONSTRUCTIFS POUR DEMAIN

 


Rapport de l'OCDE : l'école française maltraite ses profs et ses élèves !
publié le 28/06/2013 à 11H23 par Claudie Paillette Communiqué de Presse n° 85 du 28 juin 2013.

" Le « Regard sur l'éducation 2013 » que vient de publier l'OCDE valide s'il était besoin les analyses du Sgen-CFDT en révélant les carences du système éducatif français, inefficace sur le plan social comme sur le plan pédagogique.

Sur le plan social, le modèle français de protection statutaire s'est montré incapable d'enrayer l’appauvrissement relatif des enseignants français. Si les enseignants français étaient payés comme leurs homologues de l'OCDE, ils gagneraient 4000 à 6000 euros de plus par an. Leur pouvoir d'achat aurait progressé de 16 à 20 % en 10 ans au lieu de baisser de 8 à 9 %. Plus grave encore, l'inégalité entre enseignant est plus marquée en France que dans les autres pays, au détriment des professeurs du premier degré. Pour le Sgen-CFDT, ce triste résultat s'explique d'abord par l'organisation corporatiste qui partitionne les enseignants français et affaiblit leur capacité revendicative.

Mais si le modèle français valorise mal le travail des professeurs, il ne semble pas non plus capable de l'utiliser efficacement en faveur des élèves. Le rapport de l'OCDE souligne ainsi que les écoliers reçoivent en France plus d'heures de cours que dans les autres pays – 62 heures de plus par an en moyenne dans le primaire, 157 en collège – et que les matières dites « fondamentales » (lecture, expression écrite, mathématiques) occupent une part plus importante de leur temps d'enseignement. Une intensification du travail manifestement inutile puisque les performances des écoliers français restent médiocres, et tendent même à se dégrader depuis 10 ans. Pour le Sgen-CFDT, cela souligne à quel point il est urgent de rompre avec une vision stakhanoviste et disciplinaire de l'enseignement, au service du tri social, pour bâtir enfin l'école démocratique du socle commun.

Ce diagnostic sans appel renforce la conviction du Sgen-CFDT que seule une transformation profonde de l'école permettra d'améliorer le service rendu aux élèves comme les conditions d'emploi des personnels de l'éducation nationale."


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