Le
Sgen s’est associé à la pétition qui demande des sanctions plus sévères à l'égard d'élèves ayant insulté des professeurs pratiquant la rétention de notes car il
considère que la faute commise est grave et qu’elle a à être appréciée
indépendamment de la cause (rétention de notes).
Mais il faut le rappeler ici nettement
: le Sgen n’approuve absolument pas le mouvement ni sur le fond ni sur la
forme.
L’unité
syndicale est nécessaire quand il y a une vraie cause à défendre (ici soutenir
des collègues).
Elle
est inadaptée quand la cause n’est pas juste. Elle l’est encore plus quand la
nature du mouvement est disproportionnée.
Dans
le cas présent, la bataille pour l’ISVL a été menée tambour battant par le Snes
au niveau mondial et par le Snes et Sud à Lyautey sans aucune preuve d’un
risque sur l’indemnité touchée au Maroc. Certes le travail de refonte est
long, certes, « Bercy » ne va sûrement pas laisser s’ouvrir la
fameuse enveloppe, certes l’AEFE ne communique pas sur l’avancée des travaux,
mais, si travail de refonte il y a, c’est pour mieux justifier la variation des
niveaux de l’ISVL ici ou là dans le monde, et donc arriver à plus d’équité. Si
la refonte aboutit, et nous le souhaitons, il n’est pas inenvisageable, de voir
ensuite une augmentation de l’enveloppe acceptée car justifiée.
Le
Sgen ne veut évidemment pas que l’ISVL baisse au Maroc mais par ailleurs, il
est conscient des réalités et agit toujours, non pour défendre des intérêts
particuliers mais en essayant de mettre en avant l’intérêt général qui n’est
qu’exceptionnellement la somme des intérêts particuliers.
S’il
s’agit de soutenir les représentants élus qui travaillent dans les groupes de
travail, des lettres, pétitions … suffisent au niveau où nous en sommes plutôt
que cette épreuve de force dans laquelle nous nous trouvons, qui conduit à des
situations comme celle que nous vivons.
Si
de fait l’ISVL baisse, peut-être pourrons-nous alors agir de manière
intersyndicale.
En
attendant, rien ne prouve que les actions menées porteront des fruits, et rien
ne prouve non plus que si l’ISVL ne baisse pas, voire augmente, la cause en
aura été le mouvement ! Même si les acteurs s’en targueront !
Comme
dans le cas précédent, l'action de rétention de notes n’entraîne guère de risque pour les
« grévistes » et gêne essentiellement le personnel de la comptabilité
et le DAF ; le risque serait que les enfants soient retirés des
classes, ce qui ne pourra jamais se faire car ce serait grave ! Ces actions
bénéficient de la compréhension de l’administration du lycée qui préfère
temporiser pour éviter les situations de blocage ; mais elles ne gênent
d’aucune façon l’AEFE ou le gouvernement !
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