Nous sommes à un premier moment clé de la réforme du lycée voulue par le gouvernement précédent (Darcos-Chatel).
Nous ne rappellerons pas sa volonté de passer en force après l'échec d'une première mouture et donc le désordre de sa mise en route précipitée l'année dernière.
Plusieurs dispositifs ont été finalement mis en œuvre : il se trouve que le bilan dans les lycées de l’étranger notamment au lycée Lyautey ne sont pas si cataclysmiques qu'annoncé. Bien sûr, ici nous bénéficions d'une moindre tension sur les heures disponibles, les proviseurs adjoints ont au maximum de leur possibilité dédoublé, fait en sorte que l’accompagnement personnalisé ou les enseignements d'exploration s'organisent de la meilleure façon.
Nous savons, que malheureusement sur le sol français, la réforme a été l'occasion d’appliquer le dogme budgétaire, passant notamment par le non remplacement d'un fonctionnaire partant à la retraite sur deux.
Il n'est pas question de faire un bilan exhaustif mais si on prend l'exemple du celui de la mise en œuvre de l'accompagnement personnalisé en seconde et en première, on ne peut nier qu'il est positif : si souvent, les professeurs regrettent la lourdeur de l'organisation, si l'on sent encore des doutes, si l'on ne peut ignorer que nombre d'entre eux rechignent à jouer le jeu, que beaucoup craignent que les activités soient "chronophages", il ressort une réelle volonté d’enseigner autrement.
Une des conséquences de la réforme est le bac anticipé d'histoire-géographie en 1eS : nous sommes à quelques jours de sa tenue et les débats vont bon train.
D'aucuns ont plaisir à rappeler que certains syndicats avaient voté pour la réforme, pour le tronc commun en 1e notamment en histoire-géographie et la spécialisation scientifique de la filière S qui implique la disparition de cette discipline en terminale et par contre coup un bac anticipé en fin de 1e.
Les mêmes se targuent de s'être battus - et de continuer à se battre - pour le maintien (ou le retour) de l'histoire-géographie en terminale S.
Ceux-ci pensent qu'il est possible que tous les élèves fassent avec la même intensité toutes les disciplines au nom de l’égalité des chances mais aussi en défendant l'idée que l'histoire-géographie est la discipline par excellence du civisme et de l'esprit critique. Ils sont prêts à développer les mêmes arguments pour d'autres disciplines, le cas échéant... (Rappelons que le français n'est plus enseigné en terminale S depuis longtemps!)
Rétablissons les faits : le Sgen est favorable à une réforme; la première ébauche paraissait prometteuse mais elle a été rejetée par le syndicat majoritaire ; la réforme finalement n'est pas celle que le Sgen-CFDT souhaitait tout en reconnaissant bon nombre d'avancées, notamment, l'accompagnement personnalisé, la notion d’enseignements d'exploration, le tronc commun jusqu’en première en ne trouvant pas absurde que la classe terminale corresponde à une "filiarisation" qui permet d'échapper à une sélection trop précoce.
Si le Sgen-CFDT n'a pas tout refusé en bloc - posture confortable du refus (il sera toujours temps ensuite de faire siennes les avancées) - il a souvent donné son accord.
En revanche, il n'a pas voté pour l'organisation du cycle terminal car la réforme est restée à mi-chemin, c'est à dire en n'optant pas nettement pour un véritable rééquilibrage des filières et en confortant la série S dans son enveloppe de filière d'excellence : elle est la seule à rester généraliste (voir le maintien finalement d'un enseignement d'histoire-géographie très intéressant qui plus est, notamment par les nouvelles méthodes que l'on peut grâce à son caractère optionnel mettre en œuvre).
Le débat du jour est l'infaisabilité et le caractère discutable des programmes de 1e. Certes, le Sgen ne s'est pas opposé au programme mais il souligne que là où le bât blesse, c'est qu'il débouche sur un examen qui réduit mécaniquement le travail de l'année à un empilement de connaissances et donc à du bachotage.
L’expérience que nous avons eue cette année le confirme que trop. Les méthodes pédagogiques se réduisent très vite au cours de l'année à du cours magistral, à une distribution de polycopiés et une liste de croquis et schémas à apprendre par cœur ! Cet examen et surtout la nature des épreuves sont un retour en arrière : il ne s'agit pas de se lamenter sur la disparition de la dissertation mais de contester un examen où une composition est l'exercice principal : comment fera-ton pour ne pas le réduire à une simple récitation de cours. L'exercice de géographie s'il est croquis ou schéma (sans choix!) ne peut être autre chose qu'une récitation. Il reste un seul travail sur document : mais la consigne revient à se servir du document pour réciter une autre leçon....
Bref cette réforme présente un double visage, derrière quelques avancées pédagogiques, des choix ultra réactionnaires...
Que faire maintenant ? Certains voudraient revenir à la case départ !
Essayons de faire entendre une autre voix : dans l’immédiat alléger le programme d'histoire-géographie de première et changer radicalement les épreuves du bac anticipé pour qu'il tienne compte des acquis méthodologiques qui seront plus utiles pour la poursuite d'études qu’une somme indigeste de connaissances !
Nous ne rappellerons pas sa volonté de passer en force après l'échec d'une première mouture et donc le désordre de sa mise en route précipitée l'année dernière.
Plusieurs dispositifs ont été finalement mis en œuvre : il se trouve que le bilan dans les lycées de l’étranger notamment au lycée Lyautey ne sont pas si cataclysmiques qu'annoncé. Bien sûr, ici nous bénéficions d'une moindre tension sur les heures disponibles, les proviseurs adjoints ont au maximum de leur possibilité dédoublé, fait en sorte que l’accompagnement personnalisé ou les enseignements d'exploration s'organisent de la meilleure façon.
Nous savons, que malheureusement sur le sol français, la réforme a été l'occasion d’appliquer le dogme budgétaire, passant notamment par le non remplacement d'un fonctionnaire partant à la retraite sur deux.
Il n'est pas question de faire un bilan exhaustif mais si on prend l'exemple du celui de la mise en œuvre de l'accompagnement personnalisé en seconde et en première, on ne peut nier qu'il est positif : si souvent, les professeurs regrettent la lourdeur de l'organisation, si l'on sent encore des doutes, si l'on ne peut ignorer que nombre d'entre eux rechignent à jouer le jeu, que beaucoup craignent que les activités soient "chronophages", il ressort une réelle volonté d’enseigner autrement.
Une des conséquences de la réforme est le bac anticipé d'histoire-géographie en 1eS : nous sommes à quelques jours de sa tenue et les débats vont bon train.
D'aucuns ont plaisir à rappeler que certains syndicats avaient voté pour la réforme, pour le tronc commun en 1e notamment en histoire-géographie et la spécialisation scientifique de la filière S qui implique la disparition de cette discipline en terminale et par contre coup un bac anticipé en fin de 1e.
Les mêmes se targuent de s'être battus - et de continuer à se battre - pour le maintien (ou le retour) de l'histoire-géographie en terminale S.
Ceux-ci pensent qu'il est possible que tous les élèves fassent avec la même intensité toutes les disciplines au nom de l’égalité des chances mais aussi en défendant l'idée que l'histoire-géographie est la discipline par excellence du civisme et de l'esprit critique. Ils sont prêts à développer les mêmes arguments pour d'autres disciplines, le cas échéant... (Rappelons que le français n'est plus enseigné en terminale S depuis longtemps!)
Rétablissons les faits : le Sgen est favorable à une réforme; la première ébauche paraissait prometteuse mais elle a été rejetée par le syndicat majoritaire ; la réforme finalement n'est pas celle que le Sgen-CFDT souhaitait tout en reconnaissant bon nombre d'avancées, notamment, l'accompagnement personnalisé, la notion d’enseignements d'exploration, le tronc commun jusqu’en première en ne trouvant pas absurde que la classe terminale corresponde à une "filiarisation" qui permet d'échapper à une sélection trop précoce.
Si le Sgen-CFDT n'a pas tout refusé en bloc - posture confortable du refus (il sera toujours temps ensuite de faire siennes les avancées) - il a souvent donné son accord.
En revanche, il n'a pas voté pour l'organisation du cycle terminal car la réforme est restée à mi-chemin, c'est à dire en n'optant pas nettement pour un véritable rééquilibrage des filières et en confortant la série S dans son enveloppe de filière d'excellence : elle est la seule à rester généraliste (voir le maintien finalement d'un enseignement d'histoire-géographie très intéressant qui plus est, notamment par les nouvelles méthodes que l'on peut grâce à son caractère optionnel mettre en œuvre).
Le débat du jour est l'infaisabilité et le caractère discutable des programmes de 1e. Certes, le Sgen ne s'est pas opposé au programme mais il souligne que là où le bât blesse, c'est qu'il débouche sur un examen qui réduit mécaniquement le travail de l'année à un empilement de connaissances et donc à du bachotage.
L’expérience que nous avons eue cette année le confirme que trop. Les méthodes pédagogiques se réduisent très vite au cours de l'année à du cours magistral, à une distribution de polycopiés et une liste de croquis et schémas à apprendre par cœur ! Cet examen et surtout la nature des épreuves sont un retour en arrière : il ne s'agit pas de se lamenter sur la disparition de la dissertation mais de contester un examen où une composition est l'exercice principal : comment fera-ton pour ne pas le réduire à une simple récitation de cours. L'exercice de géographie s'il est croquis ou schéma (sans choix!) ne peut être autre chose qu'une récitation. Il reste un seul travail sur document : mais la consigne revient à se servir du document pour réciter une autre leçon....
Bref cette réforme présente un double visage, derrière quelques avancées pédagogiques, des choix ultra réactionnaires...
Que faire maintenant ? Certains voudraient revenir à la case départ !
Essayons de faire entendre une autre voix : dans l’immédiat alléger le programme d'histoire-géographie de première et changer radicalement les épreuves du bac anticipé pour qu'il tienne compte des acquis méthodologiques qui seront plus utiles pour la poursuite d'études qu’une somme indigeste de connaissances !
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