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lundi 13 février 2017

Quand le refus de négocier de certains conduit à des situations de crise !

Le lycée Lyautey vit dans la tension depuis plusieurs mois. Les collègues sont divisés sur les causes du malaise et sur les remèdes, ce qui ne fait que le renforcer.

Le Sgen dans cette affaire ne partage pas le point de vue de ceux que l’on entend le plus. Il n’est sûrement pas le seul.

Lycée non gouverné pendant plusieurs années, le nouveau chef d’établissement a montré dès son arrivée l'année dernière, sa volonté de trouver des solutions. Il s’est heurté immédiatement à une forte opposition, des collègues se sentant attaqués ; en réalité, le chef d’établissement cherchait à mobiliser l’ensemble des enseignants pour que le lycée guérisse d’une partie de ses maux.  Il ne cherchait aucunement à heurter mais au contraire de l’habitude, il s’est adressé franchement aux enseignants comme à des personnes pleinement partie prenante du bon fonctionnement du lycée. Beaucoup d'enseignants sont d'accord avec cette analyse.

Cette année, un enchaînement de faits, largement instrumentalisés par certains, a mis le feu aux poudres. Comme c’est déjà arrivé dans ce lycée, c’est le bac blanc qui a cristallisé tous les mécontentements.
Il ne s’agit pas de reprendre tous les linéaments de cette histoire, très dérisoire au fond, il s’agit de montrer comment on finit par être incapable de dialoguer.
La date du bac blanc décidée par le proviseur a été contestée car elle ne serait pas issue du Conseil pédagogique. Notons que certains qui ont longtemps décrié cette instance, sont très forts pour reprocher qu’elle n’ait pas été réunie pour parler du bac blanc ! Notons aussi que le proviseur a séparé conseil pédagogique lycée et conseil pédagogique collège à la demande des mêmes, ce qui de fait multiplie les réunions et rend plus compliqué le choix d’une date. Un conseil pédagogique collège a été réuni, ne l'oublions pas.

L’administration a clairement expliqué que les contraintes matérielles sont telles (et pour l’année prochaine ce sera la même chose) que la seule date envisageable est celle qui a été décidée.
Des équipes disciplinaires en colère ont décidé qu’elles ne feraient pas le bac blanc. D’autres ont accepté les règles du jeu. Certaines équipes s’étaient entendues avec les élèves pour que ce devoir compte au 2e trimestre. Des élèves ont cru finalement comprendre que le proviseur imposait un bac blanc qui compterait pour le 2e trimestre. Ils ont organisé une manifestation qui a dégénéré pour demander que le bac blanc compte au 3e trimestre. Les équipes qui avaient négocié, en acceptant la date puisqu’il n’y avait pas le choix, mais en comptant le devoir au 2e trimestre, ont été injustement stigmatisées tandis que celles qui refusaient le bac blanc s’engageaient à organiser des devoirs communs plus tard.
Les coordonnateurs ont été réunis le lendemain : il y aura un bac blanc qui comptera pour le 3e trimestre, la semaine sera banalisée et les disciplines qui ne le veulent pas organiseront des devoirs communs sans impacter d’autres disciplines ! Un conseil pédagogique a été ensuite réuni en urgence où le proviseur s’est expliqué et a écouté. 

A notre sens, le plus simple aurait été que toutes les équipes, après avoir rappelé leur regret que la date ne soit pas la bonne, qu’un CP n’ait pas été réuni, mais aussi après avoir reconnu qu’elles étaient dans l’incapacité de s’accorder sur la meilleure date, admettent que la seule solution était de faire le bac blanc la semaine prévue en prenant comme principe que les élèves en février ne sont pas au même niveau de préparation qu’en juin !

Or, certains ont envoyé des courriers au SCAC et à l’AEFE pour dénoncer la mauvaise gestion et d’autres le 2 février ont purement et simplement porté une question au Comité Technique de l’AEFE en amalgamant plusieurs sujets pour dénoncer l’autoritarisme du proviseur, le non-respect de la circulaire des instances, et même le cadrage des commissions hygiène, sécurité et conditions de travail, d’ailleurs pas encore cadrés !

Sans doute, des maladresses, voire des erreurs ont-elles été commises mais le Sgen déplore l’absence de culture du dialogue de la part de certains - au nom de la défense des enseignants - qui conduit à des situations de blocage et de crise au détriment du plus grand nombre ! Pour eux, dialoguer consiste simplement à s’opposer frontalement et à ne pas accepter un point de vue qui irait à l'encontre de l'intérêt de leurs mandants.

Le Sgen se bat pour qu'un établissement scolaire fonctionne comme un collectif de travail solidaire !

Exprimez-vous dans ce blog, vous qui pensez qu'un bon climat de travail passe par l'écoute et le dialogue.

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 Rappel : Jeudi 25 août 2016

Pour que se développe la culture du dialogue !

Pour que se développe la culture du dialogue !
A notre sens, défendre les conditions de travail de tous les personnels passe par un dialogue régulier avec les représentants de l’administration.
Dialogue ne signifie pas nécessairement confrontation, affrontement mais échanges de point de vue, y compris contradictoires, avec pour objectif de construire ensemble dans l’intérêt de tous.
Dialoguer ne peut qu’être facteur d’apaisement du climat de l’établissement, et donc facteur d’amélioration de nos conditions de travail. A l’inverse, une tension permanente place les partenaires dans des postures qui engendrent stress et malaise.
Dialoguer ne signifie pas se taire, au contraire ; mais c’est par le dialogue que l’on trouve des solutions.
« Construire pour ne pas subir » !

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