Au printemps dernier, Hélène Conway-Mouret avait mené une vaste Concertation sur l'avenir de l'enseignement français à l'étranger.
Nous vous en avons déjà parlé notamment ici.
Elle en a tiré un "Plan d'actions" dont nous tentons de donner les grandes lignes (ici) et ce que nous en pensons (prochainement).
Après avoir rappelé les caractéristiques de cet enseignement,
- réseau scolaire unique par son ampleur et sa diversité : dans 131 pays, 488 établissements, et 320 000 élèves; 8000 personnels titulaires; le nombre d'élèves a augmenté d'un-tiers depuis 2006.
- trois fonctions : un service d'éducation aux enfants d'expatriés français mais aussi un rôle clé dans "notre diplomatie économique"et un "instrument essentiel d'influence internationale"
Elle souligne les enjeux :
- défi quantitatif : faire face à une demande croissante avec un budget contraint
- défi qualitatif : faire face à la concurrence en répondant aux exigences des familles en termes d'organisation de la vie scolaire et aussi de méthodes et de contenus.
Le plan s'articule autour de 5 points :
1- réaffirmer l'équilibre entre la mission de scolarisation des Français et celle d'accueil des étrangers :
La mixité est indispensable :
- il s'agit pour le pays d'accueil, de poursuivre l'enseignement des langues et des cultures, renforcer les partenariats et les passerelles avec les systèmes éducatifs locaux, diversifier les publics par le biais par exemple de bourses pour élèves méritants (grâce au mécénat ou à des caisses parentales de solidarité).
- et pour les élèves français, de veiller aux coûts de la scolarité et les faire bénéficier pleinement de la loi sur la refondation.
De plus, l'enseignement français peut apporter son appui à la coopération avec les systèmes scolaires étrangers.
2- Un développement équilibré et encadré du réseau, dans la discipline budgétaire :
Pour pouvoir développer l'offre d'enseignement vers les zones de croissance des expatriés français, sans augmenter les charges de l’État, il convient de développer les partenariats avec les établissements homologués et autofinancés.
L'AEFE et la MLF devront se montrer vigilantes sur la qualité de l'enseignement et avertir le MEN en cas de nécessité.
L'idéal reste la scolarisation par l'AEFE dans les établissements conventionnés ou en gestion directe mais sans augmentation de l'enveloppe : en conséquence il faudra redéployer géographiquement nos moyens de la manière suivante : un plafond de professeurs titulaires à ne pas dépasser et un seuil minimal afin d'aboutir à un rééquilibrage entre zones historiquement bien dotées et celles en expansion.
3- Un pilotage politique renforcé
Le rapport demande que soit instituée une concertation annuelle entre le ministère des affaires étrangères qui présidera et les ministères de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur, du budget, du commerce extérieur, de la francophonie, et des Français de l’étranger.
La Direction de la mondialisation tiendra tous les trois mois une réunion pour coordonner les projets de développement de l'AEFE et de la MLF.
Localement, les ambassades devront examiner les besoins, les moyens mobilisables.
Il importe aussi de "mieux articuler la politique scolaire extérieure avec les autres composantes de la diplomatie d'influence", avec la politique d'attractivité universitaire et avec les réseaux des anciens (mise en réseau numérique).
4- Consolider l'excellence pédagogique
-Tirer parti pleinement de la loi de refondation de l'école (enseignement précoce des langues étrangères, enseignement moral et civique, avec le numérique au cœur des apprentissages, formation artistique et culturelle)
- Favoriser l'enseignement bilingue (sections internationales) avec ouverture de sections "langues et culture du pays d'accueil".
- Ouvrir des classes technologiques ne nécessitant pas d’infrastructures lourdes.
- Il est important que le MEN puisse s'impliquer davantage par un dialogue pédagogique entre DGESCO, AEFE, MLF par un contrat pluriannuel d'objectifs éducatifs et pédagogiques. Les lettres de mission des inspecteurs de l'AEFE seront cosignées, les inspecteurs MEN pourront évaluer les personnels et participer à l'animation pédagogique, à la formation, au contrôle de l'homologation.
Le MEN peut profiter des innovations réalisées dans le réseau de l'étranger.
5- Élargir l'accès aux offres éducatives complémentaires de l'enseignement homologué
- le développement du label FrancEducation
- développement à l'étranger de l'offre du CNED
- les dispositifs FLAM
Nous vous en avons déjà parlé notamment ici.
Elle en a tiré un "Plan d'actions" dont nous tentons de donner les grandes lignes (ici) et ce que nous en pensons (prochainement).
Après avoir rappelé les caractéristiques de cet enseignement,
- réseau scolaire unique par son ampleur et sa diversité : dans 131 pays, 488 établissements, et 320 000 élèves; 8000 personnels titulaires; le nombre d'élèves a augmenté d'un-tiers depuis 2006.
- trois fonctions : un service d'éducation aux enfants d'expatriés français mais aussi un rôle clé dans "notre diplomatie économique"et un "instrument essentiel d'influence internationale"
Elle souligne les enjeux :
- défi quantitatif : faire face à une demande croissante avec un budget contraint
- défi qualitatif : faire face à la concurrence en répondant aux exigences des familles en termes d'organisation de la vie scolaire et aussi de méthodes et de contenus.
Le plan s'articule autour de 5 points :
1- réaffirmer l'équilibre entre la mission de scolarisation des Français et celle d'accueil des étrangers :
La mixité est indispensable :
- il s'agit pour le pays d'accueil, de poursuivre l'enseignement des langues et des cultures, renforcer les partenariats et les passerelles avec les systèmes éducatifs locaux, diversifier les publics par le biais par exemple de bourses pour élèves méritants (grâce au mécénat ou à des caisses parentales de solidarité).
- et pour les élèves français, de veiller aux coûts de la scolarité et les faire bénéficier pleinement de la loi sur la refondation.
De plus, l'enseignement français peut apporter son appui à la coopération avec les systèmes scolaires étrangers.
2- Un développement équilibré et encadré du réseau, dans la discipline budgétaire :
Pour pouvoir développer l'offre d'enseignement vers les zones de croissance des expatriés français, sans augmenter les charges de l’État, il convient de développer les partenariats avec les établissements homologués et autofinancés.
L'AEFE et la MLF devront se montrer vigilantes sur la qualité de l'enseignement et avertir le MEN en cas de nécessité.
L'idéal reste la scolarisation par l'AEFE dans les établissements conventionnés ou en gestion directe mais sans augmentation de l'enveloppe : en conséquence il faudra redéployer géographiquement nos moyens de la manière suivante : un plafond de professeurs titulaires à ne pas dépasser et un seuil minimal afin d'aboutir à un rééquilibrage entre zones historiquement bien dotées et celles en expansion.
3- Un pilotage politique renforcé
Le rapport demande que soit instituée une concertation annuelle entre le ministère des affaires étrangères qui présidera et les ministères de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur, du budget, du commerce extérieur, de la francophonie, et des Français de l’étranger.
La Direction de la mondialisation tiendra tous les trois mois une réunion pour coordonner les projets de développement de l'AEFE et de la MLF.
Localement, les ambassades devront examiner les besoins, les moyens mobilisables.
Il importe aussi de "mieux articuler la politique scolaire extérieure avec les autres composantes de la diplomatie d'influence", avec la politique d'attractivité universitaire et avec les réseaux des anciens (mise en réseau numérique).
4- Consolider l'excellence pédagogique
-Tirer parti pleinement de la loi de refondation de l'école (enseignement précoce des langues étrangères, enseignement moral et civique, avec le numérique au cœur des apprentissages, formation artistique et culturelle)
- Favoriser l'enseignement bilingue (sections internationales) avec ouverture de sections "langues et culture du pays d'accueil".
- Ouvrir des classes technologiques ne nécessitant pas d’infrastructures lourdes.
- Il est important que le MEN puisse s'impliquer davantage par un dialogue pédagogique entre DGESCO, AEFE, MLF par un contrat pluriannuel d'objectifs éducatifs et pédagogiques. Les lettres de mission des inspecteurs de l'AEFE seront cosignées, les inspecteurs MEN pourront évaluer les personnels et participer à l'animation pédagogique, à la formation, au contrôle de l'homologation.
Le MEN peut profiter des innovations réalisées dans le réseau de l'étranger.
5- Élargir l'accès aux offres éducatives complémentaires de l'enseignement homologué
- le développement du label FrancEducation
- développement à l'étranger de l'offre du CNED
- les dispositifs FLAM
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire