L'intersyndicale est parée de toutes les vertus, elle qui permet de dépasser le démon de la division syndicale.
Cela évoque la fraternité, l'union des forces populaires, les heures de gloire de notre histoire.
Cela résonne positivement à nos oreilles...
Mais elle recèle un grand nombre de risques, qu'on se refuse à voir, à prendre en compte pour ne pas briser la sacro-sainte unité syndicale.
Notre expérience sans doute peu intéressante car très localisée, très "lyautéo-centrée" montre la difficulté de faire vivre une intersyndicale.
Les réunions en intersyndicale, dans le cadre des heures d’informations syndicales mensuelles, ont une fâcheuse tendance à se transformer en AG. Ainsi, au lieu d'être le lieu et le moment où des informations sont données, où l'on discute, où l'on échange, on en fait des assemblées souveraines où l'on prend des décisions et décide des actions.Sous couvert de démocratie, puisque les collègues présents votent, on fait passer des mots d'ordre de manière hâtive.
Or, comme son nom l'indique, une heure syndicale dure une heure, ce qui laisse très peu de temps à la réflexion. Nombre de collègues n'y assistent plus, où s'ils sont présents ne s'expriment pas.
L'autre travers qui caractérise ces réunions, c'est le poids institutionnel - du fait d'avoir des élus aux instances représentatives - de syndicat qui distribue une parole sage et définitive, peu satisfaisante non plus.
Le SGEN, même s'il a tenté de les infléchir, a dû parfois cautionner souvent des thématiques ou des actions qu'il s'est senti tenu de soutenir au nom de l'intersyndicale et de la souveraineté du peuple.
La question des DAI est emblématique : face à la décision de l’administration de modifier la règle instituée en 2010, les réactions syndicales ont été cacophoniques. En heure syndicale, la majorité des présents a décidé de demander l'exonération pour tous les personnels du paiement de ces DAI, assortie d'actions, comme la suspension par les personnels du paiement des droits de scolarité. La réunion a pris le statut d'AG avec vote de décisions un peu hâtivement.
Quelques jours après, les élus, face au refus de l’administration d'entendre la demande d'exonération, adoptent sans réelle concertation, une autre position .
Le SGEN est en porte à faux, n'étant ni d'accord avec l'activisme désordonné, débouchant parfois sur des situations de blocage, ni d'accord avec la proposition non concertée des élus.
Certes il a admis que l'exonération s'impose mais a regretté que son propos (voir lettre adressée à l'AEFE) n'ait pas été entendu, notamment lors de la fameuse heure, où des voix différentes peinent à se faire entendre.
En effet le SGEN refuse de se laisser enfermer dans les bricolages imposées par l'AEFE qui font les délices des activistes qui trouvent matière à action, et des élus raisonnables qui vont pouvoir sagement discuter avec l’administration.
L'agence modifie sans cesse les règles du jeu, ce qui aboutit aux deux réactions syndicales opposées (parfois conjointes) : soit le bras de fer, soit la négociation sur laquelle personne n'a de prise, négociation qui s'apparente davantage à de la cogestion, l'AEFE, comme le SCAC se plaisant à ne discuter qu'avec les représentants syndicaux qu'ils côtoient. De fait, jamais de réponses ne sont données aux diverses demandes, courriers, lettres qui leur sont adressés par le SGEN !
-Le SGEN,Syndicat démocratique par essence, syndicat qui a besoin du temps de la réflexion, d’avoir l’ensemble des données d’un problème pour agir, Syndicat qui souhaite pouvoir engager d’abord la négociation avant de passer à l’épreuve de force, Syndicat qui ne souhaite pas se laisser enfermer dans des mots d’ordre à courte vue ni être contraint à des actions brutales à chaque problème qui se pose, Syndicat qui préfère, quand c’est possible, émettre des propositions constructives, renonce pour le moment à agir dans le cadre de l'intersyndicale.
Cela évoque la fraternité, l'union des forces populaires, les heures de gloire de notre histoire.
Cela résonne positivement à nos oreilles...
Mais elle recèle un grand nombre de risques, qu'on se refuse à voir, à prendre en compte pour ne pas briser la sacro-sainte unité syndicale.
Notre expérience sans doute peu intéressante car très localisée, très "lyautéo-centrée" montre la difficulté de faire vivre une intersyndicale.
Les réunions en intersyndicale, dans le cadre des heures d’informations syndicales mensuelles, ont une fâcheuse tendance à se transformer en AG. Ainsi, au lieu d'être le lieu et le moment où des informations sont données, où l'on discute, où l'on échange, on en fait des assemblées souveraines où l'on prend des décisions et décide des actions.Sous couvert de démocratie, puisque les collègues présents votent, on fait passer des mots d'ordre de manière hâtive.
Or, comme son nom l'indique, une heure syndicale dure une heure, ce qui laisse très peu de temps à la réflexion. Nombre de collègues n'y assistent plus, où s'ils sont présents ne s'expriment pas.
L'autre travers qui caractérise ces réunions, c'est le poids institutionnel - du fait d'avoir des élus aux instances représentatives - de syndicat qui distribue une parole sage et définitive, peu satisfaisante non plus.
Le SGEN, même s'il a tenté de les infléchir, a dû parfois cautionner souvent des thématiques ou des actions qu'il s'est senti tenu de soutenir au nom de l'intersyndicale et de la souveraineté du peuple.
La question des DAI est emblématique : face à la décision de l’administration de modifier la règle instituée en 2010, les réactions syndicales ont été cacophoniques. En heure syndicale, la majorité des présents a décidé de demander l'exonération pour tous les personnels du paiement de ces DAI, assortie d'actions, comme la suspension par les personnels du paiement des droits de scolarité. La réunion a pris le statut d'AG avec vote de décisions un peu hâtivement.
Quelques jours après, les élus, face au refus de l’administration d'entendre la demande d'exonération, adoptent sans réelle concertation, une autre position .
Le SGEN est en porte à faux, n'étant ni d'accord avec l'activisme désordonné, débouchant parfois sur des situations de blocage, ni d'accord avec la proposition non concertée des élus.
Certes il a admis que l'exonération s'impose mais a regretté que son propos (voir lettre adressée à l'AEFE) n'ait pas été entendu, notamment lors de la fameuse heure, où des voix différentes peinent à se faire entendre.
En effet le SGEN refuse de se laisser enfermer dans les bricolages imposées par l'AEFE qui font les délices des activistes qui trouvent matière à action, et des élus raisonnables qui vont pouvoir sagement discuter avec l’administration.
L'agence modifie sans cesse les règles du jeu, ce qui aboutit aux deux réactions syndicales opposées (parfois conjointes) : soit le bras de fer, soit la négociation sur laquelle personne n'a de prise, négociation qui s'apparente davantage à de la cogestion, l'AEFE, comme le SCAC se plaisant à ne discuter qu'avec les représentants syndicaux qu'ils côtoient. De fait, jamais de réponses ne sont données aux diverses demandes, courriers, lettres qui leur sont adressés par le SGEN !
Deux conclusions :
- Le SGEN réitère sa demande d'une meilleure représentativité des élus dans les instances du SCAC et de l'AEFE, par exemple en augmentant le nombre de sièges.
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